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La Suisse solidaire des victimes du séisme de Java

De nombreuses personnes demeurent ensevelies sous les décombres des bâtiments détruits. Keystone

Le bilan encore provisoire du tremblement de terre qui a secoué samedi matin l'île de Java au centre de l'Indonésie fait état près de 5000 morts.

Le gouvernement et les organisations d’aide helvétiques se mobilisent. Deux experts de la Direction du développement et de la coopération ont été envoyés sur place pour évaluer les besoins.

Un an et demi après le tsunami meurtrier de décembre 2004, une nouvelle catastrophe naturelle a frappé l’Indonésie.

Un séisme d’une magnitude de 6,2 sur l’échelle de Richter s’est produit cette fois au sud de la grande ville universitaire de Yogyakarta, une région densément peuplée non loin du volcan Merapi actuellement en pleine activité.

En plein cœur de l’île de Java, cette zone touristique est également réputée pour son palais du sultan, les temples hindouistes de Prambanan et le temple bouddhiste de Borobudur, le plus grand du monde.

Des centaines de maisons se sont totalement ou partiellement effondrées dans les districts de Bantul et de Kulonprogo. Selon le gouvernement indonésien, la catastrophe a fait plus de 3000 morts et plus de 20’000 blessés. Ce bilan pourrait encore de s’alourdir.

Condoléances et aide de la Suisse

Le président de la Confédération Moritz Leuenberger a envoyé un message de condoléances aux familles des victimes du séisme. Il a fait part aux autorités de la disponibilité de la Suisse à venir en aide à l’archipel en cas de besoin.

La Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédération a toutefois décidé de débloquer 100 000 dollars (quelque 120 000 francs suisses) pour l’aide d’urgence. Cet argent est destiné à la Croix-Rouge indonésienne.

En raison de la situation particulière, l’Europe occidentale ne devrait pas envoyer d’équipe de secours sur place, estime Toni Frisch, chef du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA).

L’activité du volcan Merapi s’étant intensifiée depuis plusieurs semaines, les nombreuses équipes civiles et militaires qui étaient déjà dans la région ont pu intervenir rapidement.

La Suisse ne prévoit donc pas de constituer une équipe d’aide d’urgence, mais les deux collaborateurs du CSA qui se trouvent encore en Indonésie suite au tsunami de décembre 2004 vont se rendre sur place.

Le message de condoléances envoyé par la Suisse a également été signé par la ministre du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Micheline Calmy-Rey.

Selon la porte-parole DFAE, Carine Carey, aucune victime suisse n’est à déplorer pour l’instant. Le personnel de l’ambassade de Suisse à Djakarta a réussi à joindre les vingt ressortissants helvétiques vivants dans la région et qui sont enregistrés dans ses fichiers.

L’ambassade de Suisse reste toutefois en contact permanent avec les hôpitaux et les autorités locales.

Les oeuvres d’entraide suisses se mobilisent

Les œuvres d’entraide suisses se mobilisent également. Caritas, l’Entraide protestante suisse (EPER) et la Croix-Rouge suisse (CS) ont débloqué 400 000 francs au titre d’aide d’urgence.

La responsable de l’Entraide protestante suisse (EPER) est déjà dans la région de Yogyakarta, la province touchée par le tremblement de terre.

Des responsables de Caritas et le coordinateur de la CRS qui est basé à Aceh vont également se rendre dans la région sinistrée pour examiner les besoins de la population, ont indiqué les trois œuvres d’entraide dans un communiqué.

Dans un premier temps, Caritas a débloqué 150 000 francs, l’EPER 100 000 francs et la Croix-Rouge suisse 150 000 francs.

Après avoir pris contact avec ses partenaires sur place, la Chaîne du bonheur a décidé de renoncer pour l’instant à une récole de dons.

swissinfo et les agences

8 octobre 2005 : un séisme de magnitude 7,6 fait au moins 75’000 morts au Pakistan et en Inde, dans la région du Cachemire.
28 mars 2005: 905 victimes sur l’île de Nias, au large de Sumatra en Indonésie.
26 décembre 2004: un séisme au large de Sumatra provoque un tsunami qui s’abat sur une dizaine de pays d’Asie du Sud-Est. Bilan: 220’000 morts ou disparus.
26 décembre 2003: 31’000 personnes tuées dans un tremblement de terre à Bam, en Iran.
21 mai 2003: une secousse fait 2277 victimes à Alger et dans les environs.
26 janvier 2001: plus de 20’000 morts dans l’Etat du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde.

– Après le tsunami de décembre 2004, la Direction du développement et de la coopération (DDC) – l’agence suisse responsable de l’aide au développement – est intervenue en envoyant des experts et du matériel de première nécessité.

– Dans un deuxième temps, elle a financé différents projets dans la province de Banda Aceh, la plus frappée par la catastrophe, en particulier pour rétablir le réseau d’eau.

– La Chaîne du Bonheur, principal organisme suisse de récolte de fonds en cas de catastrophe, a participé à la reconstruction en Indonésie pour 40 millions de francs.

– Les autorités helvétiques s’engagent également depuis longtemps en faveur de la résolution du conflit dans la province d’Aceh en soutenant des projets de promotion des droits humains, de la démocratie de la paix ainsi que dans le secteur économique.

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