Pro Helvetia: la réforme d’Yvette Jaggi passe la rampe
La restructuration interne proposée par la présidente de Pro Helvetia a finalement été entérinée par le conseil de fondation. Une réforme qui vise à mieux servir la promotion culturelle helvétique.
«Le conseil de fondation diminue ses propres pouvoirs en faveur de professionnels spécialisés», a relevé Yvette Jaggi, présidente de Pro Helvetia, vendredi à Berne. Cette mini-réforme sur trois ans et qui aura coûté 600 000 francs ne provoquera cependant aucune suppression d’emplois.»
Décisions plus rapides
En clair, le conseil de fondation de Pro Helvetia a été réduit de 35 à 25 membres et le bureau de neuf à sept membres. Ce dernier devient ainsi un véritable organe de gestion, comprenant quatre gestionnaires et trois représentants des groupes de travail, choisis parmi les membres du conseil de fondation.
Dès le 1er janvier 2002, la Fondation Pro Helvetia bénéficiera d’un secrétariat avec une marge de manœuvre plus grande. Tout comme d’ailleurs les antennes basées à l’étranger.
En effet, le secrétariat va dorénavant traiter directement un nombre plus important de demandes et libérera le conseil de fondation des dossiers les plus faciles à traiter.
Au lieu de sept sections, il n’y aura dorénavant plus que cinq domaines artistiques: musique, littérature, théâtre et danse, culture et société et arts plastiques.
Artistes mieux servis
Cette réforme devrait permettre de mieux répondre aux requêtes et d’améliorer le traitement des projets dits transversaux. C’est-à-dire touchant à plusieurs disciplines artistiques.
Conséquences: les artistes conserveront les mêmes interlocuteurs, mais leurs dossiers seront traités plus rapidement et les projets transversaux seront mieux accueillis.
Pour le public, complète Yvette Jaggi, on va très certainement voir la mise sur pied de projets plus intéressants, notamment en ce qui concerne les réalisations propres à Pro Helvetia.
«Car, poursuit Yvette Jaggi, le but principal de notre institution est de traverser les frontières, tant linguistiques à l’intérieur du pays que nationales, s’agissant de nos projets à l’étranger».
Direction à repourvoir
Reste la nomination d’un nouveau directeur. «Les recherches peuvent commencer, précise Yvette Jaggi, car nous avons maintenant les moyens de faire un choix en fonction d’un profil clair. Et le poste sera d’autant plus intéressant qu’il bénéficiera d’un plus large pouvoir».
Parmi les papables, l’actuel directeur par intérim, le Lausannois François Wasserfallen, portera un regard sur le nouveau service d’évaluation, dépendant de l’actuelle division communication.
Ainsi, deux femmes auront été les principales artisanes de cette réforme. La conseillère fédérale Ruth Dreifuss qui, en 1997, avait alors demandé une révision des méthodes de travail et des structures de la Fondation. Et Yvette Jaggi, qui s’en est portée le garant défenseur. Et que vogue la culture helvétique!
Emmanuel Manzi
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