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Des Sud-Africains observent les recettes suisses

photo Sud-Af

Des délégués sud-africains, responsables de l'organisation de la Coupe du monde de football en 2010, sont à Genève et dans les trois autres villes suisses organisatrices de l'Euro. Transports, infrastructures, sécurité, santé, volontaires, insertion dans la communauté, ils observent tout.

A deux ans presque jour pour jour du coup d’envoi officiel de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud (le 11 juin 2010), les Sud-Africains se préparent en visitant leurs collègues organisateurs de l’Euro en Suisse et en Autriche.

En tout, ce sont 53 délégués sud-africains qui sont attendus en Suisse et en Autriche pendant toute la durée de la compétition. Les premiers se sont déjà rendus à Genève, Berne, Bâle, Zurich, Salzburg et Vienne pour voir comment les questions de sécurité, du tourisme, des transports, de la santé, de la communication sont gérées.

Quatre délégations devraient arriver au cours de l’Euro: des comités de la FIFA, des membres du gouvernement, des représentants des neuf villes qui accueilleront les matchs en Afrique du Sud et une équipe de policiers. Tous viennent observer, discuter et apprendre.

«C’est une première»

«C’est une idée qui est née à Berne, dans l’ambassade de l’Afrique du Sud», explique Thomas Seghezzi, de l’ambassade. «Les délégués viennent pour s’inspirer et tirer des leçons. C’est une première, on verra si l’idée porte ses fruits.»

Tsoenyane Makhetha, lui, semble déjà convaincu. A 31 ans, il est responsable des rencontres de la Coupe du Monde à Mangaung, le nouveau nom de Blœmfontein, ville de 350’000 habitants à environ 300 kilomètres au sud de Johannesburg, la capitale économique de l’Afrique du Sud. Makhetha est à Genève pendant cinq jours, du 9 au 14 juin.

«C’est sans aucun doute un grand plus de pouvoir observer comment ça se passe ici à Genève. J’ai pu y acquérir de l’expérience et je pense avoir beaucoup appris des autres. En plus la collaboration avec les autorités genevoises s’est très bien passée», se réjouit-il.

«Il me montre tout»

A Mangaung, Makhetha s’occupera des volontaires et des «fan zones». Un immense travail. A Genève, cela fait plus de deux ans que Michael Kleiner, secrétaire général adjoint au sport et coordinateur UEFA Euro 2008, y consacre tout son temps. Kleiner est justement le principal interlocuteur de Makhetha en Suisse.

«Il me montre tout. Et en voyant comment ça se passe ici, ce qui fonctionne, ce qui est à améliorer, on peut mieux s’orienter chez nous», dit le délégué sud-africain. «Il y a tellement de paramètres dont il faut tenir compte pour une fan zone: accessibilité, services, technicité, participation, prix.

A Plainpalais, tout semble parfaitement géré. C’est au centre ville, les gens viennent et ils sont contents. A nous de nous en inspirer. Au stade du Bout-du-Monde, on dit que c’est un flop, on va aller voir pourquoi cette après-midi. C’est peut-être des erreurs qu’on apprendra le plus.»

Que la fête soit belle

Selon Kleiner, il y a plus de 400 volontaires au service de l’Euro à Genève. Ils ont chacun été sélectionnés et formés et ils travaillent un peu partout, que ce soit au stade, en ville ou dans les fan zones. «On fera de même à Mangaung. Avant la fin de l’année, on en aura recruté environ 350. Cela ne devrait pas être trop difficile, ils veulent tous faire partie de la fête», dit Makhetha.

Les délégués sud-africains s’intéresseront chacun à certains aspects spécifiques de l’organisation et, de retour au pays, ils se réuniront pour en tirer les leçons ensemble. «J’ai par exemple particulièrement aimé les traces de pas qui permettent aux supporters de se diriger de la gare à la fan zone et au stade et qui leurs indiquent le temps du trajet. Je vais soumettre cette idée en Afrique du Sud», note Makhetha.

L’Euro amène un peu d’expérience aux Sud-Africains. En 2009, en organisant la Coupe des Confédérations en juin, l’Afrique du Sud procédera déjà à une répétition générale. «Un test final même. Il y aura d’ailleurs un match à Mangaung et tout devra être prêt. Il faudra que la fête soit belle, qu’elle soit aussi grande qu’à Genève, en Suisse et en Autriche. »

swissinfo, Richard Etienne/InfoSud

«Espace suisse», c’est le nom de l’espace spécial de 300 m2 ouvert par l’ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire dans un hôtel à Abidjan, la capitale économique, à la faveur de l’Euro 2008.

Mercredi 11 juin, une centaine de personnes y ont suivi le match Suisse – Turquie. Hommes politiques, journalistes sportifs, opérateurs économiques, Ivoiriens amis de la Suisse et Suisses de Côte d’Ivoire ont eu droit au vin d’honneur et à un dîner suisse offerts par l’ambassadeur Dominik Langenbacher.

Un concours est organisé par l’ambassade qui consiste à pronostiquer, gratuitement, l’équipe qui va remporter la coupe. Le gagnant sera tiré au sort à l’issue de la finale et recevra notamment deux billets d’avion pour Genève.

Quelques 200 Suisses vivent en Côte d’Ivoire, principalement à Abidjan, selon Mathias Nagy, secrétaire de l’ambassade.

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