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Le travail bénévole a la cote en Suisse

Des volontaires dans une vallée protégée du Tessin. Keystone

Plus de la moitié de la population suisse accomplit un travail bénévole. Si les femmes s'engagent plus souvent dans des petits travaux informels, les hommes privilégient les associations et les organisations.

L’étude montre par ailleurs que la plupart des Suisses apportent une aide financière. Le bénévolat est plus répandu en Suisse alémanique que dans la Suisse latine.

52% des personnes qui habitent en Suisse effectuent un travail bénévole. Leur but est d’aider les autres ou, tout simplement, de se faire plaisir.

Selon l’étude présentée mercredi à Berne par la Société suisse d’utilité publique, quatre habitants sur cinq ont participé à une activité bénévole au moins une fois dans leur vie.

Lors de la présentation de l’étude, la députée Christa Markwalder a estimé que cet énorme investissement était indispensable à la démocratie de milice, à la cohésion sociale, à la diversité culturelle et au sport.

Plus le sport que la politique

Environ 25% de ces engagements se font dans des organisations ou associations, le plus souvent sportives ou de loisirs (10%) et beaucoup moins dans des partis ou organisations politiques (2%).

Mais la forme la plus répandue reste le bénévolat «informel», c’est-à-dire des prestations fournies à la famille ou à des voisins. Cette forme de volontariat concerne 37% de la population, en particulier les femmes.

Alémaniques plus fervents

Selon l’étude, le bénévolat est davantage répandu dans la partie germanophone du pays. Ainsi, 29% des Alémaniques s’engagent dans une association ou un club, contre 20% des Romands et 13% des Tessinois.

De manière plus informelle, 39% des Alémaniques fournissent un travail bénévole, contre 33% des Romands et 26% des Tessinois.

Il ressort également de l’étude que les femmes font plus de petits travaux que les hommes. Ceux-ci sont en effet plus prompts à s’engager dans des associations qui leur permettent d’acquérir un certain prestige.

Aide pécuniaire

Enfin, l’étude confirme que les dons constituent la manière la plus courante de s’engager, puisque environ trois sondés sur quatre y ont eu recours.

La nouvelle présidente de la Société d’utilité publique, la chancelière de la Confédération Annemarie Huber-Hotz, a dit espérer que sur la base des résultats de ce premier «monitoring du bénévolat», divulgué à l’occasion de la journée internationale du bénévolat, l’engagement altruiste sera mieux encouragé.

swissinfo et les agences

L’étude a été réalisée auprès de 7410 personnes de plus de quinze ans dans l’ensemble du pays.

Ce sondage d’opinion a été réalisé par l’Institut DemoSCOPE à l’automne 2006.

L’observatoire suisse du bénévolat est soutenu financièrement par le pourcent culturel de Migros – numéro un du commerce de détail en Suisse – et par l’Office fédéral de la statistique.

L’Observatoire du bénévolat fournit une vue d’ensemble sur les activités volontaires – formelles et informelles – ainsi que les donations.

Avec l’Allemagne, la Suisse est l’un des premiers pays à présenter des données sur le travail bénévole.

La Suisse est cependant le seul pays au monde ou cette «radiographie» du travail bénévole au niveau national a été élaborée par la société civile.

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