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Sports extrêmes, «no limits»

Les sports extrêmes comme le canyoning comptent de nombreux adeptes. Keystone Archive

Il ne faut pas imposer de limites. En revanche, il faut informer et prévenir. C'est, en substance, la conclusion d'un colloque sur la pratique des sports extrêmes organisé cette semaine à Genève.

«Tous les spécialistes réunis à Genève étaient unanimes sur la liberté qui doit accompagner la pratique de ce genre de sport», affirme Margareta Baddeley, professeur à l’université de Genève et responsable du colloque organisé par l’Académie Internationale des Sciences et des Techniques du Sport. (AISTS).

«La Suisse a toujours voulu garder une forme de tolérance dans le domaine des libertés individuelles, ajoute-t-elle. A ce titre nous sommes très économe avec la législation». Une philosophie consensuelle que l’on retrouve souvent dans le domaine du sport, en montagne notamment.

l’information et la prévention doivent donc primer. Mais cette politique doit absolument porter ses fruits, pour éviter d’éventuelles interdictions.

«Ce qu’il faut, c’est rendre les amateurs responsables de leurs actes, précise Margareta Baddeley, Car les professionnels de l’extrême, eux, savent estimer et calculer les risques».

Pour preuve, les présences à ce colloque de Mike Horn, de Betrand Piccard et de Dominique Perret, trois grandes figures helvétiques de l’extrême.


Mais avant d’informer sur les éventuels dangers, il faut d’abord résoudre un véritable casse-tête. Autrement dit, il faut tenter de donner une définition au sport extrême.

«Ces pratiques existent depuis que l’homme existe, dit Margareta Baddeley. L’être humain a toujours été à la recherche de ses propres limites, qu’elles soient physiques ou mentales.»

La différence, c’est que ces pratiques se sont sensiblement développées. Et qu’elles sont, aujourd’hui, l’objet d’un véritable commerce. De plus, avec l’évolution de la technologie, les limites sont repoussées un peu plus chaque jour.

Ainsi, le canyoning, les sports de glisse, le parapente et le saut à l’élastique peuvent être considérés comme des activités extrêmes. Et la liste n’est pas exhaustive.

De fait, la prévention risque bien d’être longue à mettre sur pied. «C’est la raison pour laquelle nous insistons sur les responsabilités à prendre lors d’actes extrêmes, confie Margareta Baddelley. D’autant que l’héroïsme est très à la mode chez les jeunes qui trouvent dans le danger une façon de se démarquer.»

Jean-Louis Thomas

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