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Tous les titulaires de comptes postaux doivent décliner leur identité

La Poste semble rétiscente à dévoiler le coût de cette opération. Keystone

Pour être en conformité avec la nouvelle loi sur le blanchiment d'argent, la Poste doit contrôler l´identité de 1,6 millions de titulaires de comptes. Les petits clients ne seront pas épargnés. Le géant jaune reste muet sur le coût de l´opération.

«Hormis les propriétaires de comptes ouverts depuis le premier avril 2000, tous les clients devront se présenter au guichet pour faire contrôler leur identité», indique Daniel Molet, chef de la communication de la Poste, confirmant ainsi une information de la SonntagsZeitung.

Les personnes concernées recevront une invitation de l’ancienne régie, et devront, bien entendu, se conformer à cette exigence. «Une démarche très simple, affirme Daniel Molet. Nos nouveaux clients doivent s’y plier, et les anciens le feront sans aucun problème.»

Et si les titulaires refusent d’obtempérer? La réponse du géant jaune est laconique. La Poste a-t-elle le pouvoir de fermer un compte? «La question ne s’est pas posée, selon le chef de la communication. Nous sommes persuadés que les Suisses veulent être en conformité avec la loi.»

La méthode sera également appliquée aux propriétaires qui n’utilisent pas leurs comptes, ou n’effectuent que de très petits mouvements d’argents. «La loi est la même pour tout le monde, et il n’y a pas de raison de faire des exceptions», précise Daniel Molet.

Reste que si la méthode s’annonce efficace, et empêchera normalement l’ouverture d’un compte sous un faux nom, le contrôle risque d’être long. «Absolument pas, affirme Daniel Molet. L’opération devrait être achevée avant une année.»

Quant au coût engendré par l’opération, il semble être du domaine du tabou. L’hebdomadaire alémanique avançait pour sa part un chiffre de 50 millions.

«Nous avons une mise à jour à faire pour être en conformité avec la nouvelle loi entrée en vigueur en 1997, et modifiée par une ordonnance de 1998. Et le problème du coût ne nous intéresse pas pour l’instant», explique le chef de la communication. Ce dernier se refuse donc à avancer un chiffre précis.

Jean-Louis Thomas

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