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Un amoureux du foot à la tête du Lausanne-Sports

Radu Nunweiler (à droite), ici avec Waldemar Kita. Keystone Archive

Les dirigeants du club lausannois ont nommé, ce week-end, à Zurich, le Suisse d'origine roumaine, Radu Nunweiler, 57 ans, entraîneur de la 1ère équipe du Lausanne-Sports. Un homme qui connaît mieux que quiconque le club de la Pontaise.

En effet, depuis cinq ans, Radu Nunweiler a été, au LS, successivement l’entraîneur-assistant de Georges Bregy, Pierre-André Schürmann et du Français Victor Zvunka, dernier coach en date, dont le contrat n’a pas été reconduit.

Deux raisons ont poussé Radu Nunweiler à revenir sur le devant de la scène (il fut déjà entraîneur du LS de 1984 à 1987). «J’ai constaté, explique le Roumain, à quel point le Lausanne-Sports jouait un style de jeu contre nature et j’ai observé l’amaigrissement du public de La Pontaise, qui, lors des derniers matches, ne dépassait pas le millier de spectateurs.»

«Pour l’heure, ajoute Radu Nunweiler, je ne sais pas encore exactement sur quels joueurs je vais pouvoir compter». Assurément, Baudry, Hellebuyck et Santini sont partants. Lombardo pourrait également quitter Lausanne.

En revanche, le nouvel entraîneur peut assurément s’appuyer sur de jeunes joueurs formés au club et déjà introduits dans le contingent de la première équipe du Lausanne-Sports: Gentile, Gobet, Meoli, Gomes et Simon.

Reste qu’il faudra tout de même encadrer ces jeunes joueurs. D’où le souhait de Radu Nunweiler de pouvoir engager quelques footballeurs expérimentés.

Radu Nunweiler est un humaniste doublé d’un grand amoureux du beau jeu. Modeste et travailleur par-dessus le marché. Ses années de galère dans la Roumanie totalitaire de Ceaucescu des années 1960-70 lui ont appris à «se débrouiller».

Rappelez-vous. L’ex-No 10 du Dynamo Bucarest et de l’ancienne équipe nationale de Roumanie a joué contre le plus grand footballeur de tous les temps, Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé. C’était au Mondial mexicain de 1970. Le Brésil de Gerson, Tostao et Rivelino ne l’avait emporté que par 3 à 2. Et c’est Nunweiler qui fut à l’origine des deux buts roumains.

Mais la rencontre entre Radu Nunweiler et Pelé remonte à 1968-69, déjà. «Comme les hivers étaient très rigoureux en Roumanie, raconte-t-il, nous partions souvent nous entraîner au Brésil».

A chaque fois qu’il reparle de cette époque, le visage de Nunweiler s’irradie: «c’est lors d’un de ces voyages, accoudé au bar d’un hôtel de Copacabana, que j’ai pu converser avec Pelé. Un être simple et heureux de vivre pour le football». Aujourd’hui encore, Radu Nunweiler en reste fasciné.

L’homme ne serait-il pas un peu trop idéaliste, surtout lorsque l’on connaît la crise financière que traverse Lausanne-Sports? «Pas du tout, répond Radu Nunweiler, j’ai confiance en moi. Et surtout, je suis sûr qu’avec très peu d’argent, on peut construire une très belle équipe à Lausanne. Il suffit de bien connaître le football. Cela signifie notamment placer chaque joueur au bon poste en fonction de ses qualités et de ses défauts.»

Emmanuel Manzi

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