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Un environnement sain base du développement

L'eau potable a été au coeur des débats cette semaine à Nairobi. Keystone

Le chef de la délégation suisse présente au Forum ministériel mondial sur l’environnement de l’ONU, Philippe Roch, salue les progrès réalisés au Kenya.

A Nairobi, le lien entre la pauvreté et l’environnement ainsi que la protection des réserves d’eau potable ont notamment été au cœur des discussions.

Pour le directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEFP), le texte évoquant la relation entre lutte contre la pauvreté et protection de l’environnement adopté à Nairobi est le «meilleur jusqu’à présent».

Désormais, un environnement sain est considéré comme la base du développement. Et contrairement aux sommets précédents, les pays en voie de développement ont également soutenu une telle position.

«Au Kenya, le programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) a reçu le mandat de démontrer l’évidence de ce lien lors de la conférence sur les objectifs du Millénaire de l’ONU qui se déroulera au mois de septembre à New York», explique Philippe Roch à swissinfo.

L’eau douce au centre des débats

A Nairobi, la Suisse a placé la protection globale des ressources en eau douce au centre des débats.

«Cette question est devenue une grande priorité. La vision est encore trop partielle mais on a beaucoup progressé. De plus en plus de personnes se rendent compte que l’eau potable constitue un élément clé dans la lutte contre la pauvreté», estime encore Philippe Roch.

Le directeur de l’OFEFP indique également que le programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) se concentrera plus largement sur cette question dans les années à venir.

Dans l’immédiat, il se réjouit du fait que la politique internationale sur ce thème a fait de «grands progrès». L’Egypte, qui avait jusqu’alors exprimé des réserves sur une possible internationalisation de la politique de l’eau, s’est notamment montrée plus ouverte au dialogue.

3,5 millions de francs

Par ailleurs, la Suisse a exprimé des préoccupations dans le domaine de l’organisation du programme pour l’environnement. Pour Philippe Roch, le rôle du PNUE devrait être renforcé et, à moyen terme, deviendra une véritable sous-organisation de l’ONU.

«De plus en plus de pays réalisent que leur futur dépend de la protection de l’environnement et réclament plus de mesures. Mais lorsqu’il s’agit de prendre ces mesures des réticences et des excuses apparaissent», regrette-t-il.

«Cela est très préoccupant car en comparaison des problèmes existants les mesures mises en place sont toujours trop lentes.»

De nombreux Etats ont tout de même augmenté leur contribution au PNUE. La Suisse n’a pas suivi cette tendance mais elle en est, avec 3,5 millions de francs en 2005, l’un des plus gros bailleurs de fonds.

Au total, le budget du PNUE pour les deux prochaines années atteint 160 millions de francs.

swissinfo et les agences

Le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a été créé en 1972. Il est actuellement placé sous la direction de Klaus Toepfer.
Les compétences du PNUE sont nombreuses et comprennent notamment l’évaluation des conditions environnementales, le développement d’instruments nationaux et internationaux de mesure et le transfert des connaissances et des technologies.
Le budget du PNUE atteint 160 millions de francs pour les deux prochaines années. En 2005, la Suisse participe à hauteur de 3,5 millions.

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