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Un oui clair se dessine pour le moratoire OGM

Vers un oui au moratoire sur les OGM. Keystone

L'initiative pour un moratoire de cinq ans sur les aliments génétiquement modifiés est acceptée par plus de 20 cantons sur 26.

Les projections de l’Institut gfs.bern pour le compte de SRG SSR idée suisse indiquent que l’initiative serait acceptée à 55%. En revanche, l’incertitude demeure pour la révision de la loi sur le travail.

Les résultats sont déjà connus dans plus de 20 cantons et demi-cantons sur 26. Et tous acceptent l’initiative OGM, avec des scores allant de 50,3 (en Argovie) à 76% de oui (dans le Jura).

Pour mémoire, s’agissant d’une initiative populaire, la double majorité était requise. Déjà gagnant devant les cantons, le moratoire le sera à l’évidence devant le peuple, comme l’indiquent d’ailleurs les projections de l’institut gfs.bern pour le compte de SRG SSR idée suisse.

Concernant la modification de la loi sur le travail, les choses sont nettement moins claires.

Pour l’heure, l’Institut gfs.bern donne une projection à 50-50. Au niveau des cantons, ils ne sont que cinq à l’accepter. De manière significative, il s’agit des deux Bâle, de Zoug et de Genève, dont les chefs-lieux abritent une gare-centre commercial de type Rail City et d’Argovie, proche du Rail City de Zurich.

Toutefois, cet objet n’a pas besoin de la double majorité. C’est donc le poids des cantons urbains de Berne et Zurich, où le dépouillement n’est pas encore terminé, qui pourrait faire la différence.

Un moratoire de cinq ans

En Suisse, la question génétique est réglée par une loi entrée en vigueur en 2004. Celle-ci interdit l’utilisation d’animaux génétiquement modifiés dans l’agriculture et subordonne l’usage de plantes génétiquement modifiées à une autorisation, obtenue après toute une série d’essais.

Pour les promoteurs de l’initiative, cette loi ne va pas assez loin. Ils réclament un moratoire de cinq ans sur l’utilisation de plantes et d’animaux génétiquement modifiés dans l’agriculture suisse.

Les opposants soulignent quant à eux que la loi en vigueur depuis 2004 est suffisante. Pour eux, l’initiative mettrait la recherche en péril et les consommateurs sont déjà à même de choisir librement entre les produits contenant ou non des OGM.

Ouverture du dimanche

En Suisse, de plus en plus de commerces ouvrent leurs portes le dimanche dans les zones des gares et des aéroports, lorsqu’ils offrent des marchandises et des services nécessaires aux voyageurs. Une surface de vente maximale a été fixée par le Tribunal fédéral (Cour suprême).

La modification de la Loi fédérale sur le travail vise à adopter une attitude plus adaptée aux habitudes actuelles de consommation indépendamment de l’offre et de la surface de vente: tous les magasins des grandes gares et des aéroports de suisses pourraient ouvrir leurs portes le dimanche.

Le référendum contre cet assouplissement de la loi a été lancé par les syndicats et les milieux ecclésiastiques. Les adversaires de l’ouverture craignent la suppression générale du dimanche en tant que jour de repos.

Les partisans de l’ouverture qualifient de non fondées les craintes des référendaires car l’interdiction du travail dominical n’est pas abolie. En outre, cette révision de la loi est pour eux également logique d’un point de vue de la politique du trafic et de l’environnement car elle ne concerne que des centres de transport public.

swissinfo et les agences

– L’initiative «Pour des aliments produits sans manipulations génétiques» a été lancée par des milieux de défense de l’environnement et des consommateurs. Elle demande un moratoire de cinq ans sur l’utilisation d’animaux et de plantes génétiquement modifiés dans l’agriculture suisse.

– La modification de la Loi fédérale sur le travail propose d’autoriser tous les commerces situés dans les grandes gares et les aéroports à ouvrir le dimanche. Actuellement, ils n’ont en principe le droit de le faire que s’ils offrent un service aux voyageurs, mais le Secrétariat d’Etat à l’économie accorde des dérogations. Si la modification est refusée, environ 150 commerces situés surtout dans les gares de Zurich, Bâle et Berne, devront fermer le dimanche.

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