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Une légende du hockey tire sa révérence

Renato Tosio est resté fidèle au club de la capitale durant 14 ans. Keystone

La carrière de Renato Tosio se conjugue désormais au passé. L'un des meilleurs gardiens de l'histoire du hockey suisse a pris congé mardi soir du sport de haut niveau.

«Tosio, tu nous manqueras. Tosio, merci pour tout. Toto, ces années resteront inoubliables». Dans les gradins de l’Allmend de Berne, de nombreuses banderoles rendent hommage à Renato Tosio.

Même les supporters adverses applaudissent frénétiquement pour rendre hommage à l’un des meilleurs gardiens, en tout cas le plus spectaculaire, que le hockey suisse ait connu ces 20 dernières années.

Il est 23 h 33, ce mardi soir, la patinoire bernoise affiche une fois de plus complet. Le CP Berne vient d’être éliminé en demi-finale des play-off devant Lugano. Et Renato Tosio, 36 ans, a encaissé le dernier but de sa carrière, un penalty de Jean-Jacques Aeschlimann.

Dès aujourd’hui, il ne porte plus son maillot numéro 31, pour endosser les habits de directeur sportif de Coire. Seize ans de carrière en LNA sont désormais à ranger au rayon des souvenirs. Tout comme ses arrêts réflexes de la mitaine, ses fameuses cabrioles, ses frasques aussi, surtout dans ses jeunes années.

Transféré de Coire en 1987, Renato Tosio est resté fidèle au club de la capitale durant 14 ans. Face à Lugano, il a pris congé de ses fans et de ses coéquipiers au terme de son 655e match d’affilée avec le SCB, soit un authentique record du monde.

«C’est dur de terminer une carrière en s’inclinant aux tirs au but, lâche-t-il, visiblement très ému. Sincèrement, j’étais persuadé que nous pouvions encore l’emporter… » Ses parades auront en tout cas longtemps retardé l’échéance face à la déferlante tessinoise.

Le Grison peut se targuer d’un magnifique palmarès. Deux promotions en LNA avec Coire, mais surtout quatre titres de champion de Suisse avec Berne en 1989, 1991, 1992 et 1997, deux promotions dans le groupe A avec l’équipe nationale et plusieurs championnats du monde où il tire son épingle du jeu, notamment en 1991 et en 1992, en Finlande et en République tchèque, où il est considéré comme l’un des meilleurs cerbères d’Europe.

«Il faut bien s’arrêter un jour», a-t-il clamé à plusieurs reprises, comme par souci de ne pas effectuer la saison de trop. Renato Tosio peut se rassurer. Il est parti au sommet de son art.

Jonathan Hirsch

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