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Une visite pour «contribuer aux efforts de paix»

Micheline Calmy-Rey a tiré le bilan de son voyage jeudi devant la presse. Keystone

Même si elle n'est pas un partenaire stratégique, la Suisse a un rôle à jouer au Proche-Orient, estime Micheline Calmy-Rey, de retour de son séjour.

Pour la cheffe de la diplomatie helvétique, ce voyage a notamment permis de faire avancer le mandat confié à la Suisse pour assurer l’aspect humanitaire du retrait de la bande de Gaza.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Berne, la ministre suisse des affaires étrangères a reconnu que son voyage avait soulevé beaucoup d’attentes, notamment dans les médias suisses.

Certains espéraient l’annonce d’une Initiative de Genève bis. Mais la délégation suisse «n’avait pas le drapeau de la paix dans sa poche», a résumé Micheline Calmy-Rey.

Retrait de Gaza

Faisant le bilan de ses sept jours dans les Territoires, en Israël et en Egypte, la cheffe de la diplomatie a rappelé la proposition de la Suisse de mettre sur pied un groupe d’experts afin d’assurer «l’aspect humanitaire» du retrait de la bande de Gaza.

Micheline Calmy-Rey a indiqué que le vice-premier ministre israélien Shimon Peres avait montré son «intérêt». Quant aux Palestiniens, ils ont encouragé la Suisse, a-t-elle ajouté.

Aucun calendrier n’a toutefois été prévu sur la création de ce comité, formé de représentants des deux parties et des organisations internationales, qui doit notamment fixer un «mode d’emploi» de l’accès futur des biens et marchandises à Gaza.

Pourtant, le temps presse. Le retrait israélien de cette zone doit débuter en juin.

Eviter un nouvel incident

Concernant le mandat onusien que la Suisse a reçu pour établir un rapport sur le respect du droit international humanitaire en relation avec la construction du Mur en Cisjordanie, Micheline Calmy-Rey a répété que les consultations se poursuivaient.

Berne ne veut pas organiser une conférence internationale qui aboutirait à une nouvelle condamnation d’Israël.

«Cela n’aurait aucun sens», a relevé l’ambassadeur Urs Ziswiller, membre de la délégation helvétique au Proche-Orient, faisant référence à la condamnation du «mur», l’an dernier, par la Cour internationale de justice (CIJ).

Boudée par Ariel Sharon?

Au cours de sa visite, la ministre suisse s’est entretenue avec plusieurs responsables palestiniens, dont le nouveau chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Le successeur de Yasser Arafat a remercié la Confédération pour son aide qui se monte, annuellement, à 30 millions de francs.

Côté israélien, une rencontre avec le premier ministre Ariel Sharon n’a pas été possible. Interrogée à ce sujet, Micheline Calmy-Rey a répondu que «le résultat d’un voyage ne se juge pas sur une rencontre ou non avec le premier ministre».

Certains médias israéliens ont affirmé qu’Ariel Sharon avait boudé la ministre helvétique en raison du soutien suisse à l’Initiative de Genève.

swissinfo et les agences

– Au cours de son séjour au Proche-Orient, Micheline Calmy-Rey a rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

– Elle a également été reçue par le premier ministre palestinien Ahmed Qoreï.

– Côté israélien, elle s’est entretenue avec le vice-premier ministre Shimon Peres.

– En revanche, une rencontre avec le premier ministre Ariel Sharon n’a pas été possible.

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