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Affaire Borer: embrouille ou rebondissement?

Thomas Borer une fois encore dans la tourmente. Keystone

Un homme d'affaires berlinois attaque Thomas Borer devant la justice allemande. Il lui réclame 90 000 francs pour avoir - à sa demande - entretenu l'esthéticienne Djamile Rowe.

L’ancien ambassadeur de Suisse à Berlin parle d’accusations absurdes.

«C’est tout simplement ridicule…il n’y a aucune preuve pour étayer ces accusations et elles émanent d’un homme à la réputation douteuse. Cela ne vaut pas même la peine de répondre».

Joint par téléphone par swissinfo, Thomas Borer est remonté. Il faut dire que les révélations du magazine allemand Spiegel relancent une affaire que l’ex-diplomate croyait terminée avec les excuses qui lui ont été adressées cet été à la une du quotidien de boulevard alémanique Blick.

Mercedes et résidence de luxe…à l’œil

Celui qui accuse s’appelle Heinrich Wirtz. Cet homme d’affaires s’était fait connaître en entretenant Djamile Rowe, celle que le Blick avait présentée comme la maîtresse de Thomas Borer.

Un coupé Mercedes, un appartement dans l’un des immeubles les plus chers de la ville, des descentes dans les boutiques de luxe, c’est lui qui régalait. L’esthéticienne prétendait et prétend encore qu’elle ignore qui était derrière Wirtz pour lui offrir cette vie de princesse.

Plainte contre l’ex-ambassadeur

Aujourd’hui, Heinrich Wirtz désigne Thomas Borer. Il affirme que c’est lui qui payait pour offrir ce «soutien psychologique» à l’esthéticienne. Celle-ci, après s’être fait payer pour raconter au Blick sa relation avec l’ex-diplomate suisse, avait fini par nier en bloc.

Heinrich Wirtz prépare maintenant une plainte contre Thomas Borer. Il lui réclame 90 000 francs. C’est, selon lui, le montant des dépenses de Djamile Rowe que l’ancien ambassadeur doit encore rembourser.

Payée pour parler, payée pour se taire?

Selon Heinrich Wirtz, Thomas Borer a effectivement déjà réglé une partie de ces dépenses. L’équivalent, dit-il, de 45 000 francs.

Si cela était avéré, l’ex-diplomate se trouverait en bien mauvaise posture. Difficile pour lui, en effet, d’expliquer pourquoi il aurait entretenu cette jeune femme au témoignage très évolutif.

Mais on n’en est pas là. L’homme d’affaires accuse. Mais il n’a toujours pas formellement déposé sa plainte.

Il faudra encore qu’il le fasse et qu’il avance des preuves avant que l’on sache s’il s’agit d’un vrai rebondissement de cette affaire. Ou si Heinrich Wirtz cherche tout simplement à porter une nouvelle fois préjudice à l’ancien représentant de la Suisse en Allemagne.

swissinfo/Sébastien Faure à Berlin

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