Berne 2010 passe le premier obstacle
Le Comité international olympique (CIO) a choisi ses quatre candidates officielles à l'organisation des Jeux d'hiver 2010. Berne en fait partie.
Reste maintenant à obtenir du peuple les crédits nécessaires. La votation aura lieu le 22 septembre.
Le Comité exécutif du CIO a rendu son verdict mercredi. Sans surprise, les quatre villes les mieux notées par le groupe d’évaluation des candidatures passent la rampe.
Les rivales directes de Berne seront donc Vancouver (Canada), Salzbourg (Autriche) et Pyeongchang (Corée du Sud). Ont en revanche été écartés les dossiers présentés par Andorre, Harbin (Chine), Jaca (Espagne) et Sarajevo (Bosnie).
L’épreuve du feu
Le choix définitif interviendra lors du congrès du CIO, le 2 juillet 2003 à Prague. Mais d’ici là, la candidature bernoise doit encore subir l’épreuve des urnes. Ce sera le 22 septembre. Si le peuple refuse le crédit de 22, 5 millions de francs, les Jeux tombent à l’eau.
A moins que les régions concernées par les compétitions ne votent clairement «oui». Ce qui viendrait atténuer l’effet d’un «non» sur l’ensemble du canton. Mais dans tous les cas, l’image de la candidature suisse auprès du CIO sortirait affaiblie d’un vote négatif.
Et la partie est loin d’être gagnée. Les opposants avancent l’argument que le CIO n’accordera pas les Jeux deux fois de suite à la région alpine. Berne 2010 quatre ans après Turin 2006, cela semble simplement impossible.
Autre argument: le risque de voir l’aventure tourner au désastre financier. Au comité d’initiative, on ne cache d’ailleurs pas que les 130 millions prévus pour les infrastructures sont encore à trouver.
Sans oublier le coût des mesures de sécurité, qui a été de 500 millions de dollars pour les Jeux de Salt Lake City.
L’opposition se renforce
Aux écologistes qui mènent campagne contre cette candidatures depuis quelques semaines est venu s’ajouter mercredi un nouveau comité, dit «Contre la mégalomanie olympique».
Ce groupement réunit entre autres des membres des sections de jeunes du Parti socialiste, du Parti démocrate-chrétien, de l’Alliance verte et des alternatifs.
Dans sa propagande, il met en garde les Bernois contre «les seigneurs des anneaux, qui veulent réaliser un objet de prestige au lieu d’investir dans la formation des jeunes».
swissinfo
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