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Berne salue la formation du gouvernement palestinien

Ismail Haniyeh, premier ministre (Hamas, à gauche) et Mahmoud Habbas, président (Fatah), lors de l'intronisation du nouveau gouvernement. Keystone

Dans une lettre au ministre des Affaires étrangères Ziad Abou Amr, la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey a salué la formation du gouvernement palestinien d'union.

La Suisse se dit ainsi prête à collaborer avec le nouveau cabinet, qui réunit des ministres du Fatah et du Hamas, mais à certaines conditions.

Ces conditions n’ont pas changé depuis février, date de la signature de l’accord entre le Fatah et le Hamas, que Berne avait salué en son temps.

La Suisse, qui n’entretient pour l’heure pas de relations officielles avec le cabinet palestinien, mais ne soutient pas non plus le boycott international, est prête à collaborer avec le nouveau gouvernement pour autant que celui-ci soit pacifique.

Actuellement, l’engagement de la Suisse dans les territoires occupés se limite au soutien à la population civile.

Cette aide n’avait pas été interrompue lors de l’arrivée au pouvoir du Hamas et elle s’est poursuive durant toute la période du gouvernement formé entièrement par le mouvement islamiste.

Bureau de coopération depuis 1999

La Suisse verse plus de dix millions de francs annuellement à différentes organisations humanitaires. Dix millions supplémentaires vont chaque année à la coopération au développement. Ils servent à la promotion des droits humains et à la bonne gouvernance.

En 1999, Berne a ouvert un bureau de coopération à Jérusalem-Est. Deux ans plus tard, un bureau de représentation s’y est ajouté à Ramallah, auprès de l’Autorité palestinienne.

La Norvège fait le premier pas

Depuis l’investiture du nouveau cabinet d’unité nationale samedi, la Norvège a été le premier pays européen à normaliser ses relations politiques et économique avec le gouvernement palestinien.

Lundi, le vice-ministre des Affaires étrangères Raymond Johansen s’est entretenu à Gaza avec le premier ministre Ismaïl Haniyeh, du Hamas, puis à Ramallah avec le président palestinien Mahmoud Abbas, du Fatah.

Ces visites ont valu à Raymond Johansen l’annulation de la rencontre prévue avec son homologue israélien.

«Des représentants étrangers qui viennent dans la région et rencontrent des représentants de haut rang du Hamas ne peuvent pas être invités à des discussions officielles en Israël», avait alors expliqué un porte-parole du ministères des Affaires étrangères de Tel-Aviv.

swissinfo et les agences

Mardi la France a annoncé son intention de «reprendre des contacts politiques» avec le gouvernement palestinien, mais seulement avec ses membres non issus du Hamas, et de plaider pour une reprise de l’aide financière directe.

L’Allemagne quant à elle, demande au nouveau cabinet de satisfaire aux exigences du Quartette pour le Proche-Orient (qui regroupe les Etats-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’ONU), soit de reconnaître le droit à l’existence d’Israël et de renoncer à la violence.

Mardi également, le consul général américain à Jérusalem s’est entretenu pour la première fois avec un ministre du gouvernement palestinien d’union. Le gouvernement de Washington ne discutera pas avec les ministres du Hamas, mais entretiendra des contacts avec les responsables issus des autres organisations.

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