Des échauffourées après la manifestation anti-G8
Alors que le sommet du G8 a commencé à Evian, Genève connaît de violents heurs entre casseurs et forces de l'ordre.
Auparavant, entre 20 000 et 100 000 alter-mondialistes s’étaient retrouvés sur la frontière franco-suisse pour manifester contre le sommet.
Les escarmouches ont repris à Genève après la fin de la grande manifestation anti-G8. Des policiers allemands, zurichois, bâlois et genevois ont été envoyés au centre-ville.
Jets de pierre et gaz lacrymogènes sont échangés entre un millier de manifestants et un nombre important de policiers.
Au même moment à Lausanne, où les autorités ont interdit une manifestation en raison des déprédatioons de la matinée, une assemblée générale réunissant un millier de participants a décidé de former trois chaînes humaines.
Fin de la grande manifestation
Plus tôt dans l’après-midi, la grande manifestation anti-G8 partie d’Annemasse et Genève s’est achevée sur la frontière franco-suisse. Les manifestants ont alors été invités à rentrer chez eux.
Malgré une atmosphère bon enfant, en queue du cortège, une centaine de jeunes casseurs cagoulés ont mis à sac une station d’essence près de la frontière sous la huée de manifestants pacifiques.
Et des bagarres ont éclaté entre les casseurs et les manifestants pacifiques tentant de les retenir. La police n’est pas intervenue.
Musique et banderoles
En tête des manifestants du cortège parti de Genève, derrière une banderole portant l’inscription «G8 illégitime: annulez la dette», se trouvaient plusieurs ressortissants de pays du Sud réclamant l’annulation de la dette des pays du Tiers-monde.
Au rythme de la musique diffusé par le char confectionné par le Forum social lémanique, le défilé s’est déroulé sans débordements, avec une présence discrète des forces de l’ordre.
Un manifestant américain a déclaré à swissinfo qu’il a rejoint Genève pour manifester contre la présence américaine en Iraq et contre la politique étrangère de son pays.
Un couple londonien a pour sa part fait le déplacement pour venir demander «qui a élu Bush président du monde?»
La nouveauté de cette édition de la manifestation anti-G8, c’est la présence de deux équipes d’Amnesty International. Une française et une suisse, chargées, le cas échéant, de témoigner.
Outre les militants d’Amnesty, une dizaine de petits groupes de «Legal Team Europa» étaient également présents. Ce groupement avait fait ses premières armes d’observateurs pacifiques lors des sommes de Florence et de Gênes.
Violences à Lausanne
A Lausanne, toute la matinée, la ville a connu de nombreuses déprédations et des heurts entre casseurs et forces de l’ordre.
Les manifestants violents ont été repoussés dans le camping de La Bourdonnette. Où la police a effectué des contrôles d’identité et fait évacué la zone.
Plus loin, sur l’autoroute entre Genève et Lausanne, deux jeunes gens sont descendus en rappel depuis le pont en milieu de journée. L’un d’eux est tombé de plusieurs dizaines de mètres, vraisemblablement au cours de l’intervention de la police.
Blessé, le manifestant a été transporté en hélicoptère à l’hôpital. Les autres manifestants ont été arrêtés. L’enquête devra établir les différentes responsabilités, a indiqué la police au cours d’une conférence de presse.
swissinfo et les agences
– Entre 20 000 et 100 000 personnes ont participé à la manifestation anti-G8 de part et d’autre de la frontière franco-suisse.
– De manière générale, la marche s’est déroulée dans une atmosphère bon enfant.
– Quelques centaines de casseurs, apparemment membres du Black Block, ont commis des déprédations.
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