Des risques de dérapage
Le silence de la classe politique sur cette question laisse pantois Eric Müllener, responsable du foyer la Tuile, à Fribourg. Ce problème, occulté, est une véritable bombe à retardement. Humanitaire et politique.
Il serait malheureux que l’on soit à nouveau confronté à la mort d’une personne ou au risque de voir la droite dure instrumentaliser ce phénomène.
De fait, cette question est d’autant plus brûlante que les touristes de la mendicité indispose déjà une partie de la population.
«Nous avons en effet enregistré quelques plaintes, confirme Peter Allemann, chef de la police des étrangers de la ville de Berne. Mais elles concernent uniquement les personnes qui font la quête en exhibant des enfants.»
Une catégorie de mendiants qui semble gagner du terrain et qui pose un autre problème: celui des filières organisées.
«Je n’ai aucune preuve, souligne Daniel Gosteli, de l’Armée du Salut à Genève, mais j’ai le net sentiment que, à la différence des musiciens qui œuvrent pour leur propre compte, les personnes qui pratiquent la mendicité pure sont chapeautées par des réseaux.»
Un sentiment partagé par Marie-Térèse Maradan Ledergerber. «Depuis quelque temps, on voit arriver des voitures qui déverser des groupes de mendiants dans les rues de la ville, affirme la conseillère communale fribourgeoise. Elles viennent les récupérer en fin de journée… »
swissinfo/Vanda Janka
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.