Deux Maisons suisses à Turin et Sestrières
Petits coins de Suisse en Italie, deux «House of Switzerland» fonctionnent durant les Jeux: l'une à Turin, l'autre à Sestrières.
Durant quinze jours, les athlètes suisses, les invités de marque, les fans et les touristes s’y retrouvent pour déguster des mets à l’accent valaisan et fêter les médailles.
«Dès le départ, nous savions que les distances et le temps de voyage entre Turin et Sestrières étaient très long. C’est pour cela que nous avons décidé d’ouvrir deux Maisons suisses», explique Manuel Salchi.
Responsable pour les expositions internationales et les Jeux olympiques de Présence Suisse, ce dernier a déjà géré le projet de la «Swisshouse» lors des Jeux olympiques d’été 2004 à Athènes.
C’est d’ailleurs à l’occasion de l’aventure grecque que Présence Suisse – l’organisme chargé de valoriser l’image de la Suisse et de cultiver nos bonnes relations avec l’étranger – a reçu pour la première fois le mandat officiel de gérer le projet des Maisons suisses aux JO.
Auparavant, et depuis Nagano 1998, c’était Swiss Olympic et l’Aide sportive suisse qui s’occupaient du côté opérationnel.
Un Pavillon suisse réutilisable
«Mais le succès et l’aura de la Maison suisse à Salt Lake City ont pris une telle ampleur au niveau international après les réjouissances consacrées aux médailles d’or de Simon Amman, qu’il devenait clair que l’organisation devait revenir à Présence Suisse», ajoute Manuel Salchi.
Depuis le début des «Houses of Switzerland», le concept voulu est de louer des restaurants existants durant la période des Jeux et de les transformer le temps des compétitions.
Peut-être pour la dernière fois cette année en Italie. Car, à l’image de ce que font les Autrichiens et les Allemands, il se pourrait bien que la Suisse opte pour un Pavillon à monter de toutes pièces et réutilisable.
Une «Swisshouse» des villes
Mais en attendant, à Sestrières comme à Turin, les Maisons suisses ont encore été installées cette année dans les locaux de restaurants existants.
Dans la capitale piémontaise, celle-ci se situe au numéro 17 de la rue Cesare Battisti. Située dans une des rues pavées du centre de Turin, non loin de la Piazza del Castello (la place où sont remises les médailles olympiques après les compétitions), cette Maison suisse a fière allure.
De l’autre côté de la rue, une scène surmontée du pavillon valaisan va voir défiler différents artistes. Comme ce joueur de cor des alpes qui fait vibrer son instrument. Au total, un budget spécial de 400’000 francs a été alloué aux diverses manifestations qui doivent s’y tenir.
L’intérieur se veut moderne et branché. Il respecte l’esprit de la pizzeria – l’une des meilleures de Turin – installée ici durant l’année. Parmi ses clients, de nombreuses personnalités locales comme les joueurs du prestigieux club de football de la Juventus.
Une équipe bien fournie
Durant les Jeux, les employés réguliers ont laissé leur place à une brigade de l’Institut hôtelier César Ritz, dirigée par Raphaël Gross. Le patron et le gérant des lieux aident le jeune chef d’un mois à réaliser les commandes.
«Je suis venu voir le restaurant pour la première fois l’été passé, explique Raphaël Gross. Et cette fois ça y est, on est dans le bain. J’étais déjà à Athènes et l’atmosphère qui se dégage durant les Jeux est vraiment quelque chose d’extraordinaire».
Durant la période olympique, Raphaël Gross a sous ses ordres une équipe de 24 personnes, dix-neuf étudiants ou anciens étudiants et trois professionnels, dont deux en cuisine.
«Swisshouse» des montagnes
Changement de décor à Sestrières. La Maison suisse est beaucoup plus petite et ressemble plus à un chalet de montagne. Normal puisque la commune piémontaise est perchée à un peu plus de 2000 mètres d’altitude, au pied du Mont Sises.
La station accueille depuis longtemps de nombreuses compétitions de Coupe du monde de ski et de snowboard. C’est également à Sestrières que se sont déroulés les Championnats du monde de ski alpin de 1997.
Située aux abords de la Piazzale Fraiteve, au numéro 2, la Maison suisse de Sestrières est gérée par Christian Konrad qui a sous ses ordres dix-huit personnes.
L’ambiance y est clairement valaisanne et rappelle, à ceux qui auraient pu l’oublier, que Turin 2006 aurait tout aussi bien pu être Sion 2006.
swissinfo, Mathias Froidevaux à Turin et Sestrières
Le budget pour les deux «Maisons suisses» durant les Jeux olympiques est de 1,9 millions de francs suisses, dont 1,5 millions pour les locations, la logistique et les employés et 400’000 francs pour les événements sur la scène de Turin.
Les quatre principaux partenaires de ce projet sont Valais Tourisme (900’000 francs), Suisse Tourisme (250’000 francs), Présence Suisse (200’000 francs et gestion du projet) et Swiss Olympic (100’000 francs).
Le reste du budget est comblé par divers petits sponsors et le chiffre d’affaire réalisé durant les Jeux.
– Les Maisons suisses sont des plateformes de présentation de la Suisse. Elles sont coordonnées par Présence Suisse, l’organisme chargé de valoriser l’image de la Suisse et de cultiver nos bonnes relations avec l’étranger.
– La première «House of Switzerland» est née en 1998 lors des Jeux de Nagano sous l’impulsion de Swiss Olympic et grâce au soutien d’une banque suisse.
– En 2000 à Sydney et en 2002 à Salt Lake City, Swiss Olympic et l’aide au sportive suisse ont géré les «Swisshouses».
– Depuis Athènes 2004, le mandat a été donné à Présence Suisse de gérer le projet. Turin et Sestrières est le premier cas où l’on a deux Maisons suisses. Le mandat court jusqu’à Pékin 2008.
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