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La course aux millions pour Grasshopper

Une qualification pour la Champions League représenterait une manne d’au moins 8 millions de francs suisses pour Grasshopper.

Mais le club zurichois n’a consenti à aucun investissement coûteux pour parvenir à ses fins.

La saison passée, le FC Bâle avait récolté au total 23 millions de francs lors de sa glorieuse épopée qui l’avait d’abord vu se débarrasser du Celtic Glasgow en match de barrage, puis éliminer Liverpool lors du premier tour et échouer au poteau lors de la phase intermédiaire derrière la Juventus Turin.

Des recettes provenant des sommes de départ allouées par l’UEFA, des ventes de billet, des primes récompensant chaque victoire et chaque nul et, bien sûr, les dividendes juteux des retransmissions télévisées.

Grasshopper ne se projette pas si loin. En 1996, date de sa dernière qualification en Champions League, le club-phare zurichois avait récolté un total de 9,2 millions de francs, notamment grâce à ses succès convaincants face aux Glasgow Rangers, Auxerre et Ajax Amsterdam.

En 2002, l’UEFA sortait de sa poche 5,5 millions de francs pour chaque club qualifié pour la phase finale. C’est à peu près ce qu’obtiendrait Grasshopper aujourd’hui s’il passait l’écueil athénien. S’y grefferaient alors les recettes des matches, les primes et les droits TV.

Budget en baisse

Paradoxalement, les Sauterelles ont fait baisser leur budget annuel de 23 à 15 millions de francs. Première conséquence du retrait annoncé en fin de saison 2003/2004 des mécènes et hommes d’affaires, MM. Gut et Gerber, qui ont financé le club depuis cinq ans. Leur président Peter Widmer a déjà cédé son fauteuil à Thomas Gulich, un cadre d’une grande banque zurichoise.

En cas d’échec face à l’AEK Athènes, les critiques ne manqueront pas de s’abattre sur la direction du club, à qui l’on pourrait reprocher de ne pas avoir consenti à un minimum de renforts pour décrocher l’Olympe.

«Nous aurions certainement pu enrôler cinq grands joueurs, admet Thomas Gulich. Mais nous avons dû composer avec notre budget. Et je reste persuadé que notre équipe s’est renforcée par rapport à la saison dernière.»

Ce qui ne se traduit pas sur le terrain. Premier geste concret: Grasshopper a annoncé vendredi soir le retour au club de Feliciano Magro, formé au Hardturm et qui avait tenté sa chance la saison passée à Udinese, en Italie. Mais sera-ce suffisant?

swissinfo, Jonathan Hirsch

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