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La responsabilité des cadres du football suisse

Le règlement des licences de jeu devra sérieusement être adapté par les autorités du football suisse.

La Swiss Football League s’est révélée incapable d’intervenir dans la descente aux enfers de Servette. Comment y remédier?

La Swiss Football League (SFL) a enfin réagi à la faillite du Servette FC. Tous les points acquis contre les Genevois lors des 18 premiers matches resteront au crédit des autres équipes.

Servette sera considéré 10e du classement (donc relégué). Le 9e devra disputer un barrage contre le 2e de Challengue League (Vaduz, à l’heure actuelle). Seul le premier de Challenge League (Yverdon, pour l’instant) sera assuré de la promotion à l’étage supérieur.

Au-delà de ces considérations techniques, la Swiss Football League devra aussi amorcer quelques réformes. Accusées de passivité dans la débâcle de Servette, les autorités du ballon rond rétorquent qu’elles n’avaient pas les moyens juridiques pour rectifier le tir.

«Le budget présenté par Servette pour la saison 2004/2005 était correct, rappelle-t-on à Muri, au siège de la SFL. Nous avons constaté après coup qu’il n’était pas respecté, mais que pouvions-nous faire ?»

Les licences de jeu sont en effet accordées pour toute une saison, elle ne peuvent pas être retirées durant la compétition. En théorie, malgré sa faillite, Servette FC pourrait disputer la suite du championnat de Super League avec son équipe-réserve! La preuve que le règlement est plus que lacunaire.

Les chutes du Lausanne-Sports, du FC Lugano et du Servette FC, ainsi que la crise financière traversée par Grasshopper doivent interpeller la Swiss Football League. Qui doit impérativement revoir ses critères d’attribution de licence, en resserrant la vis et en s’octroyant, peut-être, le droit d’intervenir en cours de saison.

Tout ne tourne pas rond depuis bien longtemps dans les hautes sphères du football helvétique, qui doit trouver sa voie entre le professionnalisme à outrance pratiqué chez ses pays voisins et le pur amateurisme.

swissinfo, Jonathan Hirsch

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