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Le régime minceur de Grasshopper

Grasshopper a drastiquement réduit son train de vie. Se séparant de plusieurs joueurs coûteux et imposant à d’autres des baisses de salaire.

L’entraîneur Hanspeter Latour a quitté Thoune après d’excellents résultats pour tenter de relever le défi au Hardturm zurichois.

Dans les bons comme les mauvais moments, le destin de Grasshopper a longtemps été lié à celui de Servette, son «meilleur ennemi» et éternel rival de Romandie. Ces deux clubs ne sont pas par hasard les plus cotés hors de nos frontières.

Mais cet hiver, alors que le navire genevois coulait, le paquebot zurichois s’est transformé en embarcation de plaisance. Comprenez qu’il a drastiquement réduit son train de vie, cherchant à diminuer au plus vite son budget annuel de 15 à 8 millions de francs. Si la folie des grandeurs a coulé Servette, le retour à la raison a sauvé Grasshopper.

Les membres de la première équipe ont tous été priés d’accepter une ou plusieurs réductions de salaires. La pilule n’a pas encore été avalée par tous les joueurs. Au total, la réduction de la masse salariale dépasse les 30%.

Mais le régime minceur des Sauterelles ne s’est pas fait sans dégât. L’Uruguayen Richard Nunez, sans doute le meilleur footballeur évoluant en Suisse depuis quatre ans, a été transféré à l’Atletico Madrid. Avec le départ de son buteur génial, Grasshopper voit s’envoler une bonne partie de sa force de frappe.

D’autres joueurs, au salaire élevé, mais au rendement modeste, ont été priés d’aller voir ailleurs. Il s’agit du gardien italien Ambrosio, de l’Argentin Villareal et du défenseur Castillo.

Sans oublier le départ du manager Jean-Paul Brigger et celui (pour la fin de saison) du directeur Urs Wyss. Même la présidence a changé de tête. En panne de succès, le président Thomas Gulich a cédé son poste au gestionnaire Walter A. Brunner.

Mais l’horizon de Grasshopper n’est pas forcément sombre. Le noble club s’est simplement adapté aux standards actuels du football suisse, amorçant un pas vers une politique de raison.

L’engagement de l’entraîneur à succès Hanspeter Latour (ex-Thoune) et celui, voici quelques heures, de deux grands espoirs de Bundesliga (Senesie, de Dortmund, et Hleb, de Hambourg) tentent à prouver que les Zurichois n’ont pas perdu toute ambition. En tout cas au niveau suisse…

swissinfo, Jonathan Hirsch

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