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Les raisons d’une douloureuse défaite

A Melbourne, Martina Hingis a craqué. Tant sportivement que nerveusement. Keystone

Les parallèles avec la finale perdue contre Steffi Graf à Roland-Garros sont évidents. Aujourd'hui, le vrai problème d'Hingis, c'est sa confiance ébranlée.

En janvier 1999, Martina Hingis avait décroché avec brio ses troisièmes Internationaux d’Australie, son dernier titre en Grand Chelem à ce jour, même si elle était alors bien loin de s’en douter. En juin 1999, elle laissait filer à Roland-Garros une finale qui allait devenir tristement célèbre. Et qui rappelle en tous points, ou presque, le faux-pas de ce samedi. Trois ans après, les parallèles sont édifiants…

Menant un set à rien, puis à deux points du match lors de la seconde manche, Martina Hingis avait craqué contre Steffi Graf à la Porte d’Auteuil. Tant sportivement que nerveusement. Un sombre souvenir qui, en plus de la défaite, allait sérieusement écorner son image et la transformer en enfant gâtée, en raison d’un comportement peu sportif.

Rien de cela ce samedi à Melbourne… sauf pour l’aspect purement sportif où, une fois encore, Martina Hingis a offert clés en main à sa rivale un tournoi du Grand Chelem.

Jeu trop défensif

«Martina n’a pas encore fini de payer pour sa défaite en 1999 à Roland-Garros, commentait l’ex-numéro un suisse Heinz Günthardt au micro de la TV alémanique. Auparavant, rien ne pouvait l’ébranler, elle semblait intouchable lorsqu’elle dominait une partie. Mais depuis lors, elle se pose des questions sans l’avouer quand il s’agit de conclure des matches cruciaux.»

Pour Heinz Günthardt, l’erreur de Martina Hingis face à Jennifer Capriati fut de trop miser sur la défensive après avoir creusé l’écart, au lieu de tuer le match. «La victoire lui tendait les bras, elle n’avait qu’à la cueillir. C’est un problème de confiance en ses moyens… »

En trois ans et douze tournois du Grand Chelem, Martina Hingis (21 ans aujourd’hui) a disputé cinq finales d’un tournoi majeur: Roland-Garros 99 (Steffi Graf), US Open 99 (Serena Williams), Melbourne 2000, 2001 et 2002 (Davenport et deux fois Capriati).

Le dernier revers en date laissera des traces dans sa carrière, mais rien ne dit qu’elle ne s’en remettra pas. Au-delà de cette triste issue, la Suissesse, éloignée des courts pendant trois mois pour blessure, a prouvé qu’elle avait largement les moyens de renouer avec son passé. Finalement pas si lointain.

Jonathan Hirsch

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