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Mark Streit offre la victoire à l’équipe de Suisse

Keystone

La Suisse a remporté son deuxième match du Championnat du monde de hockey face à l'Allemagne (3-2). C'est le capitaine Mark Streit qui a permis à son équipe de fêter une victoire très importante d'un tir puissant lors de la prolongation.

Face à l’Allemagne, une victoire était quasiment impérative pour l’équipe de Suisse dans l’optique des qualifications pour les quarts de finale. Le mandat est rempli, même si les protégés de Ralph Krueger n’ont pas remporté la totalité de l’enjeu, puisque les Allemands ont mené leurs adversaires jusqu’en prolongation.

Le match a été âpre et serré, mais c’est finalement le capitaine Mark Streit, la star de l’équipe, qui a libéré les siens après deux minutes en prolongation. Résultat des courses: l’équipe-hôte repart avec deux points, l’Allemagne avec un point.

«Ce n’était vraiment pas un match facile. On sait que les Allemands ne lâchent jamais rien et qu’ils pratiquent un jeu très physique. Ca a également été le cas aujourd’hui. Heureusement qu’on a réussi à marquer en prolongation, ça nous fait énormément de bien pour la suite de la compétition», a commenté l’attaquant Julien Sprunger à l’issue de la rencontre.

Mieux que face à la France

Les Suisses ont entamé la partie de manière plus agressive et plus convaincante que lors de leur premier match du tournoi face à la France (victoire 1-0). Apparemment moins stressés, ils ont d’emblée mis la pression dans la zone de défense allemande. Mais sur la première pénalité du match, ils ont dû concéder l’ouverture du score. L’attaquant Christoph Ullmann a profité de cette occasion pour faire plier une première fois dans ce Mondial le portier Martin Gerber (7e).

Les Suisses n’ont pas mis longtemps à trouver le chemin de l’égalisation, grâce à une habile combinaison entre Romano Lemm et Roman Wick (9e). Plus concentrés, plus présents dans les duels, les coéquipiers de Marc Streit ont cependant concédé trop de pénalités (3), ce qui a permis aux Allemands de se créer quelques occasions dangereuses durant ce premier tiers.

«On a mis beaucoup de rythme dès le début du match, bien mis les pucks au fond de la patinoire, mais on n’a pas toujours su tirer profit de notre vitesse», a déclaré Kevin Romy, attaquant de l’équipe de Suisse.

Un duel très musclé

Dès le début de la deuxième période, dans une ambiance survoltée et hostile aux Allemands, les deux équipes se livrent un combat physique de tous les instants. Et très rapidement, les protégés de Ralph Krueger prennent l’avantage pour la première fois de la rencontre grâce à un maître-tir de la ligne bleue de Mathias Seger.

Dans ce duel très musclé, les Suisses semblent prendre l’ascendant au niveau du jeu. Mais alors qu’ils évoluent en supériorité numérique, les Suisses se font surprendre sur une rupture de Christoph Schubert, l’un des deux Allemands engagés en NHL.

C’est 2-2 après 40 minutes d’un match de très bonne facture mais très indécis. Comme d’ailleurs les dernières confrontations face à l’Allemagne. Même si la Suisse avait remporté 13 des 15 derniers rencontres face à son voisin du nord, les duels entre les deux pays se sont souvent joués sur des détails. Ce fut également le cas dimanche.

Mark Streit le sauveur

A l’entame du troisième tiers, les Suisses bénéficient d’une minute en double supériorité numérique. Mais comme vendredi face à la France, ils n’arrivent pas à profiter de cette occasion en or. Le portier Dimitri Kotchnev se montre très solide et accorde peu de rebonds face aux lancers helvétiques. Et les Allemands se regroupent parfaitement dans leur zone défensive, laissant très peu de marge de manœuvre aux attaquants adverses.

Quand Andres Ambühl et Roman Josi se retrouvent simultanément sur le banc des pénalités, la tension monte d’un cran et les 11’500 spectateurs retiennent leur souffle. A trois minutes de la fin, c’est la Suisse qui se retrouve cette fois en supériorité numérique. Roman Wick trouve le poteau allemand. Avec un brin de réussite supplémentaire, ça aurait pu être le but de la victoire et trois points qui auraient permis à la Suisse de mettre déjà un patin en quarts de finale.

Il faudra donc disputer une prolongation de cinq minutes pour désigner le vainqueur. Une faute allemande sur Severin Blindenbacher permet à la Suisse d’évoluer à 4 contre 3 dès le début de la prolongation. Une occasion que ne laisse pas passer Mark Streit, maître à jouer de l’équipe, qui marque le ‘but en or’, permet à son équipe de pousser un gros ‘ouf’ de soulagement et à l’arène bernoise de jubiler.

Place à la Russie

Mardi, la Suisse aura un très gros défi à relever, puisqu’elle se mesurera à la Russie (16h15 à Berne), championne du monde en titre. Il faudra une performance exceptionnelle pour tenir tête à la formation dirigée par Slava Bykov, un entraîneur qui a passé une bonne partie de sa carrière de joueur dans le championnat suisse avec Fribourg-Gottéron.

Et pourquoi pas rééditer l’exploit de Saint-Pétersbourg, au printemps 2000, lorsque les Suisses avaient battu la «Sbornaja» sur ses terres.

swissinfo, Samuel Jaberg

GROUPE B

Suisse – Allemagne 3-2 a.p. (1-1 1-1 0-0)
7’Ullmann 0-1, 9’Wick 1-1, 24’Seger 21, 34’Schubert 2-2, 62′ Streit.

Suisse: Gerber; M.Streit, Blindenbacher; Du Bois, G.Bezina; Seger, P.Furrer; Josi; Paterlini, T.Ziegler, Sannitz; Déruns, Jeannin, Lemm; Gardner, M.Pluess, Ruethemann; Sprunger, Ambuehl, Romy; Wick.

Berne: 11’500 spectateurs

Russie – France 7-2 (5-1 1-1 1-0)

CLASSEMENT
1.Russie 2/6
2.Suisse 2/5
3.Allemagne 2/1
4.France 2/0

Les trois premiers du groupe sont qualifiés pour le tour intermédiaire. Le dernier joue le tour contre la relégation.

Concerts. Si ce Championnat du monde avait débuté vendredi, c’est samedi qu’a eu lieu la grande fête d’ouverture au centre de Berne. Ils étaient ainsi près de 15’000 à suivre le concert gratuit du chanteur bernois Stefan Eicher sur la place fédérale.

Grand écran. Dimanche, entre deux concerts de musique folkorique, les personnes qui n’avaient pas pu obtenir de billet pour ce match ont pu assister au match sur grand écran devant le Palais fédéral.

Succès. Au total, près de 50’000 personnes sont venues ce week-end à Berne fêter le coup d’envoi du Mondial. On n’aurait pu rêver meilleur départ, se sont félicités dimanche le conseiller d’Etat bernois Andreas Rickenbacher et le président de la ville de Berne Alexander Tschäppät. Aucun incident majeur n’a été enregistré.

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