Permis à l’essai pour les nouveaux conducteurs
Dès le premier décembre 2005, les permis des nouveaux conducteurs ne seront délivrés qu’à l’essai et pour une période de trois ans.
Durant cette phase probatoire, un régime de sanctions plus sévères sera appliqué. Une formation complémentaire de deux jours est aussi exigée.
Le Conseil fédéral (gouvernement) a fixé, mercredi, les détails d’application de la nouvelle loi sur la circulation routière, déjà partiellement en vigueur.
Le permis de conduire à l’essai concerne les élèves conducteurs qui ont réussi l’examen pratique pour les voitures de tourisme que pour les motos.
Pendant la période probatoire, un régime de sanctions plus sévère sera appliqué. Ainsi, le premier retrait de permis prolongera la période à l’essai d’une année. En cas de récidive, le contrevenant se verra interdire la conduite d’un véhicule.
S’il veut reprendre le volant, il devra attendre au moins une année pour demander un nouveau permis d’élève conducteur. Il devra accompagner sa requête d’une expertise émise par un service reconnu de psychologie du trafic.
Deux jours de cours
La nouvelle réglementation fixe aussi l’obligation de suivre une formation complémentaire avant d’obtenir un permis de conduire à durée illimitée.
Le gouvernement estime en effet que si les conducteurs novices sont davantage exposés aux accidents, c’est plus parce qu’ils se surestiment et prennent des risques que par manque de technique de conduite.
Ainsi, le premier jour de formation sera consacré à la prise de conscience des propres aptitudes et à la gestion des risques. Des analyses d’accidents serviront à en étudier tant les causes que les conséquences financières, sociales et juridiques.
Les participants auront en outre l’occasion de découvrir concrètement et sans danger pourquoi ils ne devraient pas se mettre dans des situations périlleuses et comment les éviter dans un lieu inaccessible aux autres véhicules.
Ce premier cours devra être suivi au plus tard six mois après l’obtention du permis à l’essai. La fréquence des accidents causés par des nouveaux conducteurs est particulièrement élevée à ce moment-là.
Lors du second cours, chaque participant effectuera une course d’évaluation, en compagnie de l’animateur et d’autres candidats. A l’issue du parcours, les accompagnateurs feront part de leurs impressions sur le style de conduite.
Le but est de permettre au conducteur de comparer sa propre évaluation avec les remarques émises par d’autres personnes, et notamment des gens du même âge.
Cette seconde journée sera également mise à profit pour approfondir les connaissances acquises lors de la première phase en matière de conduite écologique et économique.
Les cours, dispensés par des animateurs spécialement formés, coûteront à peu près l’équivalent de huit leçons d’auto-école.
Principale cause de mortalité
La non-participation à la formation complémentaire durant la phase probatoire empêchera l’obtention du permis de durée illimitée.
La personne concernée devra donc recommencer toutes les démarches à compter d’une nouvelle demande de permis d’élève conducteur. Statistiquement, les accidents de la route frappent davantage les conducteurs entre 20 et 24 ans que leurs aînés.
Ils constituent même la première cause de mortalité pour les 18 à 24 ans. Le Conseil fédéral espère donc que les conditions plus difficiles pour l’obtention du permis de conduire devraient contribuer à réduire le nombre de victimes, espère
swissinfo avec les agences
Les accidents de la route est la principale cause de mortalité des 18-24 ans.
Dès le premier décembre 2005, les nouveaux conducteurs recevront une permis avec trois ans d’essai.
Ils devront également suivre deux jours de formation complémentaires pour un coût correspondant à huit leçons d’auto-école.
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