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Tests d’ADN sous contrôle

Structure de l'ADN Keystone Archive

En Suisses, seuls les laboratoires des instituts universitaires de médecine légale effectuent des recherches en paternité. Avec l'accord des deux parents exclusivement.

«On note clairement un intérêt croissant pour les tests de recherche en paternité, confirme Cristian Palmiere, médecin légiste à l’Institut universitaire de médecine légale de Genève. En 2001, notre laboratoire a procédé à 129 expertises génétiques, soit deux fois plus qu’en 1999.»

Ces chiffres recouvrent l’ensemble des analyses d’ADN effectuées à la demande des autorités judiciaires et des personnes privées. A cela, il faut encore ajouter 30% de demandes d’information qui n’ont pas abouti, parce qu’elles n’avaient pas un réel intérêt ou parce qu’elles ne remplissaient pas les critères exigés.

Aucune comptabilité ne permet de mesurer avec fiabilité le nombre de ces demandes avortées. Les professionnels estiment toutefois qu’elles sont, elles aussi, deux fois plus nombreuses qu’en 1999.

L’accord des deux parents

En Suisse, aujourd’hui, seuls les laboratoires des instituts universitaires de médecine légale effectuent ce genre d’analyse. «Lorsque nous acceptons de réaliser un test de recherche en paternité pour le compte d’un privé, nous exigeons l’accord des deux parents, assure Cristian Palmiere. Et, si l’enfant est en âge de se prononcer, nous tenons également compte de son avis.»

Pas question donc de satisfaire la simple curiosité d’un père présumé. L’affaire est sérieuse. L’identité des donneurs est dûment vérifiée – empreintes digitales et photographie à l’appui – avant que les prélèvements soient effectués.

A en croire les professionnels, ces règles sont scrupuleusement respectées par les laboratoires. Pour autant, personne ne peut exclure d’éventuels dérapages. D’autant que n’importe quel biologiste bien équipé est en mesure de procéder à un test ADN.

«Raison de plus pour que la Suisse adopte une loi qui sanctionnerait la commercialisation des tests de recherches en paternité», conclut Dominique Sprumont, juriste à l’Institut du droit de la santé de Neuchâtel.

Vanda Janka

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