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Un tournoi difficile pour les Suisses

Lanterne rouge, Viktor Kortchnoï a vécu une quinzaine traumatisante. Pour la première fois, il parle même de retraite.

Le Biennois Yannick Pelletier (4e) a de son côté rempli sa mission, mais sans avoir droit au chapitre dans la lutte pour les premières places.

«C’est vraiment un signal très désagréable. Cela me pousserait presque à penser qu’il est temps que je prenne ma retraite!» Ainsi s’exprimait à Bienne Viktor Kortchnoï (72 ans), monstre sacré des échecs qui se fait toujours un malin plaisir de tenir la dragée haute à cette jeune et insolente nouvelle génération.

Vainqueur en 2001 au Palais des Congrès de Bienne, le Suisse établi à Wohlen, en Argovie, a cette fois-ci vécu une véritable traversée du désert, en terminant au 6e et dernier rang du tournoi des grands maîtres, sans aucune victoire et avec seulement 4 nuls en dix parties. «C’était le 4e tournoi que je disputais cette année et c’est allé à chaque fois de mal en pis», déclare l’ancien double-vice champion du monde.

Retombé au 66e rang mondial, Kortchnoï, une fois la déception passée, devrait trouver les moyens de rebondir et de se fixer de nouveaux sommets. Voici une dizaine de jours, ne déclarait-il pas qu’il ne pouvait s’imaginer une vie sans échecs?

Même ses rivaux espèrent le revoir rapidement sur pied. «Ce n’est pas la première fois qu’il connaît une telle mésaventure, constate le vainqueur Alexander Morozevich. Mais par le passé, il a toujours su retrouver son meilleur niveau.»

Autre Suisse engagé, Yannick Pelletier a terminé au 4e rang, bien loin derrière le trio de tête Morozevich (Russie), Bacrot (France) et Smirin (Israël), mais devant l’Allemand Lutz et Viktor Kortchnoï.

Le Biennois, qui fait désormais partie des 100 meilleurs grands maîtres de la planète, n’a fêté que deux victoires. A chaque fois contre Kortchnoï. Pas de quoi le satisfaire, même si, il le reconnaît volontiers, le trio de tête était hors d’atteinte…

swissinfo/Jonathan Hirsch

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