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Worklink sauve la mise aux victimes de la restructuration de Swisscom

Rainer Titzé (debout), responsable du contrôle de la restructuration chez Swisscom. Keystone

L´union faisant la force, Swisscom, Manpower et les syndicats ont fondé, mardi à Berne, Worklink pour réinsérer les employés touchés par la restructuration du géant bleu. 2500 collaborateurs sont concernés.

Worklink SA démarre sous forme d’une société anonyme au capital de 100 000 francs. Tous les partenaires se sont engagés financièrement, à concurrence de 40 pour cent pour Swisscom, 30 pour cent pour Manpower et 30 pour cent pour l’ensemble des syndicats.

Les bureaux de Worklink (Lausanne, Berne et Zürich) s’adressent principalement aux collaborateurs de plus de 50 ans, ayant travaillé au moins cinq ans chez Swisscom, a précisé mardi Rainer Titzé, responsable de la restructuration du groupe. Entre 200 et 500 collaborateurs devraient être ainsi replacés d’ici 2005.

Principal partenaire de Worklink, Swisscom assurera 70 pour cent du dernier salaire si Manpower ne leur trouve pas de travail. En cas d’emploi partiel à 50 pour cent, le géant bleu complètera jusqu’à 70 pour cent du salaire. Par ailleurs, si des collaborateurs ne trouvent pas d’emploi fixe à l’âge de 60 ans, ils seront mis à la retraite anticipée, avec une garantie de salaire.

La participation du géant mondial de l’intérim, Manpower, confère à la coentreprise, une compétence de replacement que ne possède pas Swisscom.

La toile d’araignée Manpower compte 53 filiales en Suisse. Cette grande structure facilitera la réinsertion des demandeurs d’emploi, selon Charles Bélaz, directeur général de Manpower. En outre, la tendance à rechercher des personnes plus âgées et fortes d’expériences professionnelles se fait ressentir de plus en plus sur le marché du travail, ce qui devrait encore faciliter la tâche.

Quant aux syndicats présents dans la coentreprise, ils justifient ce partenariat financier comme une «prise de part active» pour soutenir «les victimes d’une vague de libéralisation sans précédent dans un contexte d’évolution technologique folle», souligne Mme Régula Hartman, présidente du syndicat Transfair. En participant à Worklink, les syndicats ouvrent la voie d’une nouvelle forme de responsabilité sociale, a ajouté M. Giorgio Pardini, du syndicat de la communication.

Après une période pilote lancée au mois de septembre, l’entreprise Worklink sera opérationnelle au 1er janvier 2001.

Jean-Louis Thomas

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