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Yeslam Binladin veut être entendu par la justice française

Yeslam Binladin dans les locaux de la société financière SICO, à Genève. Keystone Archive

Soupçonné de blanchiment, le financier genevois affirme que le juge Renaud Van Ruymbeke se trompe tout simplement de personne.

Début mars, à la suite d’une dénonciation de la part d’une banque britannique, une procédure judiciaire pour blanchiment a été ouverte en France.

Le dossier, confié au juge Renaud Van Ruymbeke, porte sur des opérations financières menées par SICO, passant par la Grande-Bretagne, les îles Vierges britanniques, et transitant par la France.

La société financière SICO, dirigée par Yeslam Binladin, est soupçonnée d’avoir frauduleusement dégagé des fonds au moyen de contrats commerciaux fictifs. Et ce grâce «à de petites sociétés basées en France», affirme le quotidien Le Monde de samedi dernier.

«Il y a erreur sur la personne. Il s’agit d’une confusion de noms. Je ne me suis jamais livré à du blanchiment d’argent», répond Yeslam Binladin à swissinfo. Le demi-frère d’Oussama a d’ailleurs pris contact avec le magistrat français pour s’expliquer. «Je tiens toute ma comptabilité depuis vingt ans à sa disposition», assure-t-il.

Une société à Curaçao

«Chaque fois que la justice est saisie, je suis content. J’ai l’esprit totalement tranquille», ajoute le fondateur de SICO. Pour lui, ces enquêtes diligentées en France montrent simplement que toute la famille Binladin, l’une des plus riches d’Arabie Saoudite, fait l’objet de recherches approfondies depuis les attentats du 11 septembre dernier.

Interrogé sur l’existence de la société S.I. Co. Properties N. V. à Curaçao, dans la Caraïbe, Yeslam Binladin répond qu’il en est bien le «managing director».

Toutefois, il ne s’agit pas d’une filiale de la société genevoise SICO. Créée en 1984 et dotée d’un capital de 2,35 millions de dollars, S.I. Co. Properties n’aurait plus aujourd’hui d’activités. Il en a demandé la liquidation au début de cette année.

Yeslam Binladin, qui a vivement dénoncé les actes terroristes de septembre 2001, a toujours affirmé qu’il n’entretenait pas de liens financiers avec le Saudi Binladin Group (SBG), l’empire familial basé en Arabie Saoudite.

swissinfo/Ian Hamel

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