Les ministres de l’Intérieur des pays de l’Union européenne ont accepté de reporter à 2013, soit avec six ans de retard, la mise en place de la nouvelle base de données policières de l’espace Schengen. La Suisse, membre de Schengen, souhaite un calendrier précis.
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Outre le report de la mise en place de la base de données dite SIS II, les ministres, réunis jeudi à Luxembourg, ont dû approuver une rallonge de 28 millions d’euros (40 millions de francs) pour finaliser la modernisation de cet instrument qui a déjà coûté à ce jour 55 millions d’euros sur le budget communautaire, selon les chiffres fournis par l’exécutif bruxellois. Il faut ajouter à cette somme les coûts nationaux, qui ne sont pas communiqués par les Etats.
Jeudi, la ministre autrichienne de l’Intérieur, Maria Fekter, a sévèrement critiqué la Commission pour le report. «Ce que la Commission a fait depuis des années est inadmissible», a martelé la ministre avant la réunion avec ses homologues.
«Le système a été initialement conçu pour traiter 22 millions de signalisations par an. Mais les nouveaux membres se sont montrés des utilisateurs très avides et nous savons maintenant que le système devra être en mesure de traiter 100 millions de signalements par an», se défend la Commission.
La Suisse, membre elle aussi de l’espace Schengen, a accès au système. Elle peut discuter au sein du Comité mixte des sujets relatifs à l’espace Schengen, mais ne dispose pas du droit de vote.
Comme l’Allemagne et l’Autriche, la Suisse milite pour un «calendrier précis», qui permette une bonne planification à l’Office fédéral de la police (fedpol). Celui-ci pourrait alors, au cas où SIS II est maintenu, engager du personnel supplémentaire, avait indiqué en avril dernier le vice-directeur de fedpol, Arnold Bolliger.
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