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Coupe Davis: Rosset évincé, Federer choqué, Hlasek obstiné

Le couperet est tombé: Marc Rosset ne fait plus partie de l’équipe suisse de Coupe Davis. Le Genevois n’a pas été retenu par Jakob Hlasek pour affronter à Zurich, début février, l’Australie. Une rencontre qui se déroulera sur un véritable fond de crise.

Le couperet est tombé: Marc Rosset ne fait plus partie de l’équipe suisse de Coupe Davis. Le Genevois n’a pas été retenu par Jakob Hlasek pour affronter à Zurich, début février, l’Australie. Une rencontre qui se déroulera, c’est désormais certain, sur un véritable fond de crise. Conséquence des violents affrontements verbaux de ces dernières semaines entre Hlasek et Rosset.

A Melbourne, Jakob Hlasek a attendu l’élimination sans gloire de Roger Federer, écrasé par le Français Arnaud Clément, pour communiquer une décision attendue: les quatre sélectionnés se nomment Roger Federer, George Bastl, Lorenzo Manta et Michel Kratochvil. Exit donc Marc Rosset. «Sa présence aurait constitué un facteur de trouble. Entre lui et moi, les rapports de confiance n’existent plus, tant sur le plan personnel que professionnel. Il n’accepte pas les ordres, c’est une personne dérangeante, destructive».

Les explications de Jakob Hlasek, à défaut de convaincre, sont au moins des plus claires. Il a préféré l’harmonie à l’alignement de la meilleure équipe possible, tant la présence de Rosset, bien qu’en mauvaise passe et défait de son rang de numéro un helvétique, s’imposait, sportivement parlant. Le patron du tennis suisse se veut sûr de son choix. «Ma décision est contestée, mais je suis persuadé que c’est la meilleure». Le Genevois a répliqué qu’il «ne jouerait plus jamais en Coupe Davis, aussi longtemps que Hlasek en serait le capitaine».

D’ici au 4 février, de nouveaux rebondissements ne sont pas à exclure. Fort de sa nouvelle aura, le Bâlois Roger Federer défie lui-aussi ouvertement son capitaine. «Il se devait de prendre la meilleure équipe possible. Je ne veux pas de Jakob Hlasek sur la chaise de capitaine, je suis choqué par cette décision, je ne me prive pas de le dire et je le répéterai…»

Le point de non-retour semble désormais atteint. Déclenchée en novembre dernier par Marc Rosset, qui refusait catégoriquement la nomination de Hlasek, amplifiée par l’annonce de boycott du reste de l’équipe, la crise a été exacerbée lorsque le Zurichois, malgré le revirement surprenant du grand blond et des autres, a martelé qu’il ne souhaitait plus recourir à ses services. Des prérogatives de chef, que Jakob Hlasek devra désormais assumer.

Olivier Breisacher

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