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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger, 

C’est Olivier à Berne. 

Vous l’avez peut-être vous-même constaté, certaines choses ne sont pas identiques en Suisse romande et en Suisse alémanique. Nouvelle illustration aujourd’hui avec un projet scolaire informatique qui passe comme une lettre à la poste en Suisse alémanique, mais se heurte à une vive opposition en Suisse romande.

Et puis, comme c’est presque devenu une habitude, notre sélection du jour ne saurait être complète sans une bonne dose de coronavirus. 

Bonne lecture!

Portrait d un homme.
Malgré les nuages qui s’accumulent, le directeur du GIMS reste optimiste quant à l’avenir de la manifestation. Keystone / Jean-christophe Bott

Le programme du prochain Salon automobile de Genève – enfin, le Geneva International Motor Show, comme on dit désormais – a été rendu public. La 90e édition doit avoir lieu du 5 au 15 mars. Enfin, si le coronavirus n’impose pas un report ou une annulation de la manifestation.

Le virus, qui se fait de plus en plus virulent en Europe, fait en effet planer une menace sur différentes manifestations en Suisse. Par exemple, le Salon des inventeurs, prévu à Genève du 25 au 29 mars, a été reporté en septembre.

Mais le coronavirus n’est pour l’heure pas le problème principal des salons automobiles. Le désistement d’un nombre croissant de constructeurs – 17 marques ne se déplaceront pas à Genève cette année – ainsi que la mauvaise image de la bagnole dans une société de plus en plus sensible à la défense du climat pèsent sur l’avenir de ces grands rendez-vous annuels.

Pour autant, le directeur du GIMS Olivier Rihs reste optimiste. Dans un entretien accordé à swissinfo.ch, il estime que «s’il ne doit rester qu’un salon de l’auto en Europe, ce sera Genève». Découvrez ses arguments. 

  • L’optimisme d’Olivier Rihs dans l’article de notre correspondant Olivier Grivat
  • Un article d’agenceLien externe repris dans le quotidien 24 heures à propos de la menace du coronavirus au Salon de Genève
  • La menace du coronavirus sur différentes grandes manifestations sur le siteLien externe de RTS info
personnes masquées
sda-ats

En parlant de coronavirus, justement, sachez que la Suisse commence à prendre de plus en plus de mesures de protection. En effet, comme nous vous le signalions hier, un premier cas a été découvert au Tessin. Il s’agit d’un homme de 70 ans qui a contracté la maladie lors d’un séjour à Milan.

Certaines entreprises ont déjà pris des mesures. De grands groupes, comme Swatch ou Philip Morris, ont installé des contrôles à l’entrée de leurs bâtiments. Et la plupart des multinationales ont bien entendu suspendu les déplacements de leurs collaborateurs dans les zones à risques. Cette suspension qui concernait déjà l’Asie s’étend désormais progressivement à l’Italie du Nord.

Même l’armée suisse s’inquiète. C’est ainsi qu’une interdiction de sortie a été décrétée depuis mardi pour les troupes se trouvant au Tessin.

Il faut dire que l’inquiétude semble légitime. Plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans le canton de Neuchâtel. Et si la Suisse n’a pas encore connu de cas mortels, le danger se rapproche. Après l’Italie, c’est maintenant la France qui vient d’annoncer deux premiers décès. 

Ordinateur portable sur une table
L’ordinateur portable en classe suscite de vifs débats. © Keystone / Peter Klaunzer

Le canton de Fribourg veut que tous les élèves qui débuteront le lycée à la prochaine rentrée scolaire soient munis d’un ordinateur portable personnel. Ce projet, qui est une première en Suisse romande, provoque une véritable levée de boucliers.

Les critiques sont multiples. Les organisations de parents d’élèves rechignent à devoir payer un ordinateur à leur enfant. Les organisations d’enseignants estiment ne pas avoir été suffisamment consultées et dénoncent un diktat de l’État. Les défenseurs de l’environnement fustigent cette débauche de matériel et d’énergie. D’autres encore craignent les effets de l’utilisation du portable sur la santé, notamment en raison des ondes wifi.

Les autorités scolaires fribourgeoises ne s’attendaient pas à une telle résistance. D’autant que dans la partie germanophone du pays, l’utilisation d’un portable personnel par les élèves est d’ores et déjà entrée dans les mœurs sans soulever trop de vagues.

Dans une interview accordée à swissinfo.ch, le chef de l’éducation secondaire II du canton de Fribourg fait part son analyse – et aussi de son étonnement – face à cette situation. 

montagne
sda-ats

L’armée suisse doit assainir un site de dépôt de munition sous une montagne d’une commune de l’Oberland bernois. Construit lors de la Seconde Guerre mondiale, le dépôt avait déjà explosé une première fois en 1947. Un danger subsiste et il convient de prendre des mesures.

Jusque-là, vous vous dites qu’il n’y a rien de bien extraordinaire dans cette nouvelle. Mais lorsque vous saurez que cet assainissement nécessitera une évacuation du village de Mitholz pendant une durée pouvant aller jusqu’à dix ans, vous verrez la situation d’un autre œil. Sans parler du coût de l’opération qui pourrait atteindre un milliard de francs.

La ministre de la Défense Viola Amherd a dû aller en personne annoncer la nouvelle aux habitants du lieu. Inutile de dire que tous n’étaient pas ravis…

L’entreposage de munitions constitue un vieux problème en Suisse. Les montagnes ne sont pas les seules concernées. De grandes quantités de munitions se trouvent aussi dans plusieurs lacs, notamment celui de Thoune, ce qui fait peser un danger sur l’état des eaux. 


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