Aujourd’hui en Suisse
Chers lecteurs de Suisse et d’ailleurs,
Contre la Covid-19, nous sommes non seulement sans vaccin, mais aussi sans médicament efficace. Après les faux espoirs suscités notamment par la chloroquine, des centaines d’équipes dans le monde testent d’autres produits. Et les Roche, Novartis, et autres Sanofi ne sont pas très présents dans cette quête. Étonnant? Pas pour les spécialistes, car le moteur de la grande pharma reste le profit, et là, il n’y a pas grand-chose à gagner.
Et comme il n’y a pas que la pandémie dans la vie, nous parlerons aussi de mères au foyer, d’intelligence artificielle et d’OVNIS… au Liechtenstein
Excellente lecture,
Qui va trouver un remède à la Covid-19? L’industrie pharmaceutique? Pas sûr. Pour l’instant, ce sont surtout des institutions publiques qui mènent la recherche.
Remdesivir, Hydroxychloroquine, Actemra: depuis le début de la crise, ces noms de produits des grandes pharmas ont suscité moult espoirs. Mais tous ont fini par être douchés et aujourd’hui – sans parler du vaccin -, on cherche toujours un traitement efficace.
Sur 421 essais cliniques menés actuellement dans le monde, seul un sur cinq est conduit par une entreprise pharmaceutique. Tous les autres sont le fait de laboratoires financés le plus souvent par des fonds publics.
Cette situation n’étonne pas les spécialistes. Les grandes pharmas n’ont pas vraiment d’intérêt économique à mener ces tests. Les médicaments en question sont déjà sur le marché, leurs brevets sont souvent échus ou en passe de l’être et de toute façon, les maladies virales ne sont pas un bon business.
- L’enquête de Tybalt Félix, de RTS Info, reprise par SWI
- Les brevets tombent, mais la pharma s’en relèvera, une enquête de 2012 de votre serviteur sur un aspect peu connu du commerce des médicaments
- Notre dossier sur le coronavirus en Suisse
La Suisse, pays de mères au foyer? Oui, si l’on en croit les chiffres. Mais… si les employeurs étaient plus flexibles et les structures d’accueil pour les enfants plus nombreuses et moins chères, bien des femmes choisiraient de travailler plus.
Pro Familia a mené l’enquête. La grande majorité des femmes suisses réduit son temps de travail lorsque l’enfant arrive. Le pays est un de ceux en Europe où les femmes travaillent le plus à temps partiel.
Mais sept femmes sur dix aimeraient travailler plus. Surtout parmi celles qui bénéficient d’une formation supérieure. Alors pourquoi ne le font-elles pas?
- Réponse dans l’article de ma collègue Pauline Turuban, illustré de plusieurs graphiques
- Les crèches les plus chères au monde – tiré de nos archives, un article de 2015 de mes collègues Duc-Quang Nguyen et Samuel Jaberg
Plus
L’intelligence artificielle au service de la logistique. Une start-up lausannoise a développé un logiciel pour les entreprises globalisées, afin de les aider à gérer leurs commandes et leurs stocks.
Leur premier client est une multinationale de la pharma: Merck GKaA (anciennement Merck-Serono). C’est ce genre de calibre que visent les concepteurs du logiciel. Essentiellement des entreprises dont le volume d’achat pour leur production est supérieur à 30 millions de francs par an.
Le logiciel passe les plans de commandes des entreprises au crible. Un algorithme englobe toutes les variables imaginables: caractère périssable, contrôle qualité, délais d’approvisionnement, et calcule les coûts d’inventaire, les dépenses liées directement aux commandes, ainsi que les prix des matériaux transportés.
«Avec cette approche, nous économisons jusqu’à 10% par matériel en moyenne», estime le porte-parole de la jeune société, qui emploie pour l’heure 10 personnes, mais compte bien croître rapidement.
- L’article de mon collègue Alain Meyer
- La Suisse pourrait-elle devenir un leader de l’intelligence artificielle éthique? – article récent de ma collègue Sara Ibrahim
Vous croyez aux extraterrestres? Si oui, vous avez ceci en commun avec nombre de gens célèbres. Dont la famille régnante du Liechtenstein. Pendant des décennies, Hans-Adam II, chef d’État de la principauté voisine de la Suisse, a parrainé la recherche internationale sur les OVNIS.
Dans la famille princière, les observations d’OVNIS et les phénomènes paranormaux étaient des sujets de discussion fréquents à table. C’est ce qu’on apprend dans les mémoires de l’astrophysicien et romancier français Jacques Vallée, familier du Château de Vaduz dans les années 80-90.
Hans-Adam II aurait observé un OVNI alors qu’il était enfant. Visible depuis les jardins du château, l’objet volant aurait disparu derrière les arbres en direction de la Suisse. Ce serait l’origine de cet intérêt, également répandu chez d’autres membres de sa famille.
Le prince, qui vit aujourd’hui à Vienne, croit-il toujours aux aliens? Nous aurions aimé lui poser la question, mais il n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
- L’article de mon collègue Christoph Kummer
- La vérité est forcément quelque part, article d’archives de votre serviteur sur la quête de la vie extraterrestre
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