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drapeau biélorusse

Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

A l’est de l’Europe, le torchon brûle. La crise politique et sociétale qui secoue la Biélorussie risque bien de mettre à mal les velléités de rapprochement politique et économique entreprises par la Suisse dans la «dernière dictature d’Europe».

Un peu plus au nord, près de La Haye, le Tribunal spécial pour le Liban a rendu son verdict dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Six ans de procès pour un seul condamné et pas mal de frustration.

Je vous propose aussi un peu de légèreté dans ce monde pas toujours tendre. Vous aimez l’horlogerie? Armez-vous de minutie et de patience et apprenez à fabriquer votre propre montre. Vous attendez un (ou plusieurs!) enfant? La sélection de prénoms que vous trouverez en bas de page pourra peut-être vous inspirer.

Bonne lecture!

A. Loukachenko
Keystone / Andrei Stasevich / Pool

Les manifestations en cours contre le régime biélorusse embarrassent la diplomatie suisse, qui a relancé les relations bilatérales avec ce pays en début d’année.

Jusqu’à l’année dernière, la Confédération n’avait dans la capitale Minsk que ce que l’on nomme un «bureau d’ambassade». Sa transformation en véritable ambassade au mois de février dernier devait marquer l’avènement d’une nouvelle phase de relations non seulement diplomatiques, mais aussi économiques entre les deux pays.

Du fait de sa proximité géographique avec le grand voisin russe, la Biélorussie est un des rares pays de l’Est à rester sous la stricte influence de Moscou, et les relations bilatérales avec l’UE et la Suisse sont longtemps restées froides. Doté d’un faible PIB et d’une économie centrée sur l’industrie lourde et la pétrochimie, le pays n’a jamais attiré beaucoup d’investisseurs ni d’entreprises suisses.

Autre sujet épineux, le régime d’Alexandre Loukachenko est régulièrement pointé du doigt par les Nations Unies et le Conseil de l’Europe pour violations récurrentes des droits fondamentaux.

Bien que les échanges économiques aient augmenté ces derniers temps, ils restent timides. Et la crise politique qui secoue actuellement le pays risque bien de les couper net dans leur envol.

hariri
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En février 2005, l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et 21 autres personnes trouvaient la mort dans un attentat. Quinze ans après les faits, un jugement vient de tomber.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a rendu son verdict mardi aux Pays-Bas. Seul l’un des quatre accusés, membre présumé du Hezbollah, a été reconnu coupable.

Le condamné, dont la peine sera prononcée ultérieurement, est passible de la prison à vie. Le TSL a acquitté les trois autres suspects. Les quatre accusés étaient jugés par contumace pour leur implication dans l’attentat à la camionnette piégée ayant coûté la vie à 22 personnes à Beyrouth.

Le verdict ne surprend pas Robert Roth, juge au TSL entre 2011 et 2013. Pour lui, la frustration vient du fait que les commanditaires n’aient pas été condamnés, même si cela «était totalement prévisible depuis plusieurs années».

Le procès, qui a duré six ans et coûté près d’un milliard de dollars, est-il représentatif de l’impuissance de la justice internationale? SWI swissinfo.ch s’en est entretenu avec ce spécialiste du droit pénal et de la justice internationale.

montre
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Assembler sa propre montre et l’emmener avec soi à la fin de la journée: c’est la formule que propose la start-up jurassienne Initium aux mordus d’horlogerie. SWI swissinfo.ch s’est prêté à l’exercice.

Pour les passionnés de garde-temps, le monde de l’horlogerie s’apparente souvent à une forteresse fascinante mais impénétrable. C’est fort de ce constat que Mathieu Gigandet et Gilles Francfort ont créé il y a cinq ans Initium, une start-up qui offre des cours d’initiation à l’horlogerie accessibles à tout un chacun.

Ce concept au départ confidentiel s’est passablement développé au cours des dernières années. Mais en raison de la crise du coronavirus et de l’absence des touristes étrangers qui en a résulté – ceux-ci représentent près de la moitié des clients – le chiffre d’affaires a été lourdement impacté. L’entreprise essaie à présent de se relancer.

Le temps d’une journée, notre journaliste spécialisé s’est glissé dans la peau d’un horloger et a tenté de fabriquer son propre garde-temps estampillé «Self Swiss Made».

enfants
Keystone / Valentin Flauraud

Pour la deuxième année consécutive, Liam est le prénom le plus donné aux petits garçons de Suisse. Chez les filles, Mia reprend la tête et détrône Emma.

Douze têtes qui se retournent simultanément lorsque l’on appellera «Liam!» à l’école ou au sport? C’est bien ce qui risque d’arriver. Car sur les 86’172 enfants nés en Suisse en 2019, 443 petits garçons ont été baptisés ainsi. Et ils viennent gonfler les rangs de ceux nés les années précédentes. Les petits Noah et Matteo ne sont pas en reste et prennent les deuxième et troisième places du classement.

Du côté des filles, les Suisses aiment visiblement les prénoms qui finissent en «a». Le trio de tête est composé de Mia, Emma et Sofia. Elles sont suivies de près par Lara, Émilia, Mila, Lina, Lia, Lena et Anna. Les enseignants et autres entraîneurs sportifs n’ont qu’à bien se tenir…

Les classements sont cependant différents des deux côtés de la Sarine. En Suisse romande, Emma est restée de loin la favorite parmi les filles, suivie d’Éva, Chloé, Alice et Mia, ex aequo avec Sofia. En Suisse alémanique, Mia a devancé Émilia et Lia. Les garçons romands ont quant à eux été baptisés Liam, puis Gabriel, Arthur, Louis, Nathan et Lucas, à égalité avec Noah. Outre-Sarine, les prénoms préférés ont été Noah, devant Leon et Liam.


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