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camp en feu

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses d'ici et d'ailleurs,

Des milliers de réfugiés se retrouvent à la rue en Grèce, après l'incendie du camp de Moria. Une tragédie qui relance la question de la solidarité européenne en matière d'accueil des requérants d'asile. Politiciens et ONG appellent la Suisse à montrer l'exemple.

Et une enquête révèle l'ampleur du commerce mondial des pesticides dangereux. Les pays européens, dont la Suisse, exportent des tonnes de produits pourtant interdits d'utilisation sur leur propre sol.

Bonne lecture,

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Après l’énorme incendie qui a détruit le camp de Moria, en Grèce, les appels se font encore plus insistants pour que les pays européens se répartissent les 12’600 réfugiés désormais sans abri. Politiciens et ONG interpellent aussi la Suisse pour qu’elle fasse preuve de solidarité.

«La catastrophe était prévisible depuis longtemps, les tensions n’ont cessé d’augmenter au cours des derniers mois», nous confie Nicolas Perrenoud, qui travaille pour une ONG sur l’île grecque de Lesbos où se situe le camp de Moria. Avec l’apparition de cas de coronavirus, le camp déjà surpeuplé a été mis en quarantaine provoquant peur, colère et manifestations. Au final, l’incendie a détruit environ 80% des tentes et baraquements et jeté des milliers de familles à la rue.

«Il faut maintenant une action européenne coordonnée», estime le député suisse Fabian Molina. Il appelle la Suisse à montrer l’exemple et à accueillir immédiatement des réfugiés. «Aujourd’hui, nous sommes véritablement confrontés à une catastrophe humanitaire. Personne ne pourra désormais prétendre ne pas avoir été au courant», relève-t-il.

Le parlement suisse débattra de cette question dans deux semaines, lors de l’examen d’une motion qui demande au gouvernement d’accueillir davantage de réfugiés en provenance de Grèce et de travailler activement au niveau européen pour réformer le système de Dublin, qui réglemente la répartition des requérants d’asile en Europe.

Le débat ne devrait pas réserver de grosses surprises: la Chambre basse a déjà accepté le texte et le gouvernement recommande également son soutien. Non pas pour révolutionner la prise en charge des réfugiés, mais parce qu’il estime que la motion est réalisée, vu que les autorités helvétiques fournissent déjà suffisamment d’efforts dans ce sens.

  • Les réactions que nous avons recueillies après l’incendie du camp de Moria
  • Le reportageLien externe de la Radio Télévision Suisse (RTS) sur l’île de Lesbos
  • Notre enquête sur les requérants d’asile déboutés emprisonnés en Suisse avant leur renvoi
gens dans un champ
Keystone / Hein Htet

Les pays européens ont autorisé l’exportation de plus de 80’000 tonnes de pesticides pourtant interdits d’utilisation sur leurs sols en raison de leur dangerosité. Une enquête de l’ONG suisse Public Eye révèle l’ampleur de ces exportations.

Ce sont surtout le Royaume Uni, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, la Belgique et l’Espagne qui étaient en 2018 les plus gros exportateurs de ces produits néfastes. La Suisse n’est pas en reste, car entre 2012 et 2019 elle a autorisé la vente de plus de 180 tonnes de pesticides interdits sur territoire helvétique. Les trois quarts des États qui achètent la marchandise sont des pays émergents ou en développement. Les principaux importateurs sont: les États-Unis, le Brésil, l’Ukraine, le Maroc, le Mexique et l’Afrique du Sud.

L’entreprise la plus impliquée dans ces exportations est la firme suisse Syngenta, avec des volumes trois fois plus importants que son plus proche concurrent, l’américain Corteva, en 2018. Les pesticides concernés sont interdits en Europe notamment parce qu’ils risquent de provoquer des cancers, des troubles de la fertilité ou de polluer l’eau et les écosystèmes. Le paraquat, un herbicide banni dans 50 pays en raison de sa létalité en cas d’ingestion représente plus d’un tiers du volume des exportations.

Public Eye a demandé des explications aux entreprises concernées. D’après l’ONG, celles-ci ont expliqué que leurs produits étaient considérés comme «sûrs» s’ils étaient utilisés dans les règles et que les lois en vigueur dans les pays importateurs étaient respectées. «Si l’UE, avec toutes ses ressources, arrive à la conclusion que ces pesticides posent des risques inacceptables et sont trop dangereux, comment pourraient-ils être utilisés de manière sûre dans des pays plus pauvres, alors que l’équipement de protection nécessaire n’est souvent même pas disponible», a réagi Baskut Tuncak, rapporteur spécial de l’ONU sur les substances toxiques et les droits humains.

une éprouvette
Keystone / Jean-christophe Bott

Le nombre de nouveaux cas quotidiens de coronavirus continue toujours d’augmenter légèrement en Suisse. Il a à nouveau franchi la barre des 400 ce jeudi. Un foyer important s’est déclaré dans une maison de retraite dans le canton de Fribourg.

Pour l’instant, 53 personnes vivant ou travaillant dans cet établissement ont été testées positives. 34 sont des résidents et 19 des employés. Actuellement, 7 personnes sont décédées de cette contamination dans la maison de retraite. Les responsables de l’établissement ont demandé le soutien de la protection civile pour continuer à gérer les pensionnaires et 9 personnes malades ont été hospitalisées.

Une situation qui met l’hôpital fribourgeois sous pression: l’activité hospitalière normale a repris et les lits sont comptés. Un étage a été réaménagé pour les 9 patients Covid dans l’un des hôpitaux du canton, les patients ordinaires sont donc redirigés vers d’autres institutions dont les capacités sont déjà à la limite.

Les médecins fribourgeois sont inquiets face à cette recrudescence de malades, d’autant qu’une autre maison de retraite est aussi touchée dans le canton. Ils n’ont pas encore réussi à déterminer comment le virus a pu s’introduire dans ces établissements, mais ils supposent que des personnes asymptomatiques ont pu jouer un rôle.

drone in volo.
La plupart des drones qui volent au-dessus de nos têtes ont cet aspect d’araignée géante à quatre hélices – d’où le terme de quadrocoptère. Keystone

Le coronavirus a ébranlé de nombreuses start-ups suisses, mais il n’est pas parvenu à couper court à leur créativité. Nous vous présentons les cinq meilleures entreprises innovantes récompensées par le Swiss Startup Award 2020.

Les start-ups qui caracolent en tête du classement sont toutes implantées dans la région zurichoise, mais elles s’intéressent à des domaines très variés. Cutiss a développé une technologie qui permet de cultiver de la peau humaine en laboratoire afin de la transplanter ensuite sur des patients. Les greffes donnent apparemment des résultats bien meilleurs qu’avec les méthodes utilisées jusqu’à présent.

Wingtra est spécialisée dans la conception de drones très sophistiqués qui peuvent prendre des images à haute résolution pour des missions de cartographie et des relevés topographiques. Piavita, de son côté, a développé un système de capteurs qui permet aux propriétaires de chevaux et aux cliniques vétérinaires de surveiller à distance les animaux malades.

Exeon Analytics est active dans cybersécurité et propose un logiciel permettant aux entreprises de surveiller leur trafic réseau et de prévenir les cyberattaques. Et finalement la start-up de biotechnologie Versantis a mis au point des tests diagnostiques et de nouvelles thérapies contre des maladies du foie.

Toutes ces firmes innovantes ont reçu un prix mercredi à Zurich lors de la cérémonie des TOP 100 Swiss Startup Award, qui en est à sa dixième édition. 

  • Notre article détaillé qui présente le top 5 des entreprises les plus innovantes de l’année
  • La listeLien externe des 100 meilleures start-ups suisses 2020
  • Reportage dans la start-up Cutiss
  • “La recherche et l’innovation sont les nutriments de l’économie suisse”, le point de vue de la vice-présidente d’InnoSuisse


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