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commerce maritime

Aujourd’hui en Suisse

Chers abonnés,

Nombre d’entre vous peut en témoigner. La Suisse est riche d’une forte présence à l’international, comme en témoigne Nestlé qui a bien encaissé la crise sanitaire en 2020. Le bilan du géant de l’agroalimentaire présenté ce jeudi affiche des résultats en baisse, mais robustes.

Et c’est plus la valeur du franc suisse que les mesures de confinement qui expliquerait ces résultats. Par son ampleur et la variété de ses secteurs, Nestlé offre une image de l’état de l’économie mondiale et nationale, sans bien sûr la résumer.

Cette dimension internationale de la Suisse se retrouve aussi dans le commerce maritime, quelques-unes des plus grosses compagnies du secteur ayant leur siège en Suisse. Pourfendeur de la corruption, Mark Pieth relève les risques pour la Suisse que constitue ce secteur fort peu régulé.

Cette empreinte internationale de la Suisse a également inspiré une série d’écrivains voyageurs. De quoi respirer l’air du large, comme le propose la rubrique culture de la RTS avec la voix de Nicolas Bouvier, de retour de Belgrade.

Bonne lecture,

Nestlé
Keystone / Laurent Gillieron

Première entreprise agroalimentaire du monde, Nestlé a dévoilé jeudi de solides résultats annuels pour 2020, malgré la crise engendrée par la pandémie.

Le chiffre d’affaires de la multinationale a reculé de 8,9% sur un an à 84,3 milliards de francs. Son bénéfice net lui, a diminué de 3,0% à 12,2 milliards. Nestlé a plus souffert du franc fort que de la pandémie, titre Le Temps.

Comme l’écrit Servan Peca, journaliste économique du quotidien suisse, les mesures de confinement à travers le monde ont plombé certains segments, comme la confiserie et les eaux. Mais le coronavirus en a dynamisé d’autres, comme la nourriture pour animaux des marques de Purina, les produits de santé et de renforcement immunitaire de Nestlé Health Science, les produits laitiers et enfin, le café. Sans oublier les ventes en ligne qui ont augmenté de près de 50%. «Nestlé y encaisse désormais 1 franc sur 8», souligne Servan Peca.

«Dans cet environnement sans précédent, nous avons enregistré pour la troisième année consécutive une amélioration de la croissance organique, de la profitabilité et de la rentabilité du capital investi», assure le directeur général Mark Schneider dans le communiqué du géant de l’alimentaire.

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Discussion
Modéré par: Rédaction Swissinfo

En tant qu’expatrié.e, comment vivez-vous la situation inédite que nous traversons avec les restrictions de déplacement?

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commerce maritime
Keystone / Kai Foersterling

La Suisse abrite le siège de quelques-unes des plus grandes compagnies maritimes du monde. Mark Pieth, expert en droit et pourfendeur de la corruption, dénonce une attitude irresponsable de la Suisse envers ce secteur peu régulé.

Dans son plaidoyer publié dans notre rubrique opinion, Mark Pieth rappelle que la Suisse abrite le siège de quelques-unes des plus grandes compagnies maritimes du monde, dont la Mediterranean Shipping Company (MSC), qui est le second plus gros transporteur de containers et le troisième opérateur de croisières de la planète. Une dynamique qui remonte au 19e siècle avec l’implantation en Suisse de la compagnie UTC overseas.

Mark Pieth se demande si «la Suisse ferme les yeux sur cette industrie parce que tous ces navires opèrent loin des frontières du pays, et dans une zone grise du droit international», en soulignant qu’il n’y a pas de véritable régulateur pour les compagnies maritimes basées en Suisse, contrairement aux services financiers ou à l’industrie pharmaceutique.

Or, les grands opérateurs de containers, de vraquiers et de croisières choisissent des pavillons dits «de complaisance» (principalement du Panama, des Îles Marshall et du Liberia). Ils peuvent ainsi se soustraire aux normes sur les conditions de travail et les salaires minimaux, économiser des impôts et se cacher derrière un épais rideau de confidentialité, assure ce spécialiste de la corruption économique.

  • Le point de vue de Mark Pieth (swissinfo.ch)
  • Les multinationales suisses, des poids lourds mondiaux actifs dans des secteurs à risque (swissinfo.ch)
  • Les sociétés de géographie, think tanks d’une économie suisse déjà globalisée (swissinfo.ch)

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Discussion
Modéré par: Emilie Ridard

Comment les accords de libre-échange peuvent-ils rendre le commerce mondial plus écologique et équitable?

Le 7 mars 2021, le peuple suisse a voté sur l’accord de libre-échange avec l’Indonésie. Il s’agisssait du premier traité imposant des critères de durabilité aux conditions d’échange. À l’avenir, l’écologie s’invitera probablement de plus en plus dans l’économie mondiale. Qu’en pensez-vous? De l’article Les élections au Brésil pourraient donner un nouvel élan aux accords de libre-échange…

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auguste forel
BNS/Auguste Forel sur la 6e série de billets (1976)

Le Zürcher Studierendenzeitung, premier du genre en Suisse, revient sur le rôle de l’université locale dans le développement des théories et des pratiques eugénistes au 19e et au 20e siècle.

Dans un article repris et traduit par swissinfo.ch, le journal étudiant zurichois revient sur les études menées par l’Institut d’anthropologie de Zurich, qui fut un «centre mondial de recherche raciale au début du 20e siècle», selon l’historien Pascal Germann. Et l’Université de Zurich a proposé un cours d’études raciales jusqu’en 1979.

Basée sur une théorie pseudo scientifique des races humaines, l’eugénisme a mis en pratique la hiérarchisation de l’espèce humaine, une manière de justifier les empires coloniaux de nations se considérant à la pointe du progrès. 

Cette vision ségrégationniste a mené à des campagnes de stérilisation forcées aux États-Unis dès la fin du 19e siècle. Et la Suisse est le premier pays européen à imiter cette politique qui s’est étendue ensuite à des pays comme la Suède, puis l’Allemagne.

A la tête de l’Hôpital psychiatrique universitaire de Zurich, le vaudois Auguste Forel fut un propagandiste zélé des théories et des pratiques eugénistes. «Connu pour être un homme de gauche, il n’en a pas moins ordonné des stérilisations forcées de personnes considérées comme socialement déviantes», relevait en 2002 mon confrère Marc-André Miserez.

  • Comment Zurich s’est engagé dans «l’amélioration de la race blanche» (swissinfo.ch)
  • Quand la Suisse décidait du droit de naître (swissinfo.ch)
  • Notre focus sur la Suisse et ses colonies (swissinfo.ch)
Nicolas Bouvier en 1953
Capture d’écran, RTS/Cecilia Bozzoli

La voix de Nicolas Bouvier, de retour de Belgrade. C’est la proposition que nous offre Miruna Coca-Cozma, journaliste à la rubrique culture de la RTS.

Illustrée par la dessinatrice Cecilia Bozzoli, la vidéo reproduit les propos de l’écrivain genevois gravés sur un vieux vinyle retrouvé dans les archives de la RTS.

En 1953, à l’âge de 20 ans, Nicolas Bouvier prend la route, raconte Miruna Coca-Cozma. Il a un compagnon, le peintre Thierry Vernet, qu’il doit rejoindre à Belgrade. Tous deux vont voyager vers l’Est, traversant la Yougoslavie, la Macédoine, l’Iran, l’Afghanistan. De retour en Suisse, ils enregistrent pour Radio Genève des extraits de ce qui allait devenir plus tard L’usage du monde, livre de référence pour une nouvelle génération d’écrivains voyageurs.

  • «A Belgrade, être heureux me prenait tout mon temps», raconte Nicolas Bouvier (RTS/cultureLien externe)
  • Nicolas Bouvier, voyageur, écrivain, mais aussi homme d’images (swissinfo.ch)
  • Les émules suisses de Blaise Cendrars (swissinfo.ch)

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