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Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Les Suisses qui choisissent de vivre à l’étranger sont de plus en plus nombreux, puisque la barre des 813'000 vient d’être dépassée. Toutefois, les mouvements migratoires n’expliquent pas entièrement cette hausse. Je vous propose d’en découvrir les raisons et tous les autres chiffres concernant la diaspora suisse.

Je vous parle aussi de la capacité (ou de l’incapacité) de l’armée suisse à défendre le pays en cas d’attaque, du salaire stratosphérique du directeur d’UBS et des privilèges des conseillères et conseillers fédéraux.

Bonne lecture,

femme à la fenêtre d'un train en noir et blanc
KEYSTONE

Fin 2023, 813’400 Helvètes vivaient en dehors des frontières nationales, soit 1,7% de plus que l’année précédente, selon les chiffres publiés par l’Office fédéral de la statistique (OFS) ce jeudi. Pour l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE), ces chiffres sont le reflet de notre société toujours plus mobile.

La plus grande communauté helvétique hors de nos frontières se trouve toujours en France. Le quinté de tête reste ainsi le même que les années précédentes: France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne. Le Portugal compte peu de ressortissantes et ressortissants suisses (6900), mais leur nombre a augmenté de 13,9% par rapport à 2022. C’est la plus forte hausse en Europe.

Mais les Suisses sont également nombreuses et nombreux à élire domicile dans des contrées plus lointaines. Les effectifs ont augmenté sur tous les continents, à l’exception de l’Afrique. Toutefois, c’est en Asie que la diaspora helvétique a connu la plus forte croissance (3,1%).

Le groupe d’âge qui a connu la plus forte progression (3,9%) est celui des plus de 65 ans. Les Helvètes qui passent leur retraite à l’étranger se trouvent principalement en Thaïlande, au Portugal, en Espagne et Afrique du Sud. De manière générale, l’augmentation des seniors au sein de la Cinquième Suisse interpelle l’OSE. L’organisation estime que ce phénomène est dû au risque croissant de pauvreté chez les seniors.

let's talk
SWI

Quelle armée pour quelle défense? Deux experts ont débattu de questions de sécurité et de la capacité de l’armée suisse à se défendre dans notre dernière émission Let’s talk.

Patrick Mayer, major de l’armée suisse et conseiller sur les questions de défense et de sécurité, et Nicolas Dépraz, spécialiste du développement et de géopolitique, estiment très peu probable une attaque de la Russie en Europe de l’Ouest. De même, ils imaginent mal Vladimir Poutine faire usage de l’arme atomique, «puisque son utilisation aboutirait à un processus de destruction mutuelle», indique Nicolas Dépraz.

Les deux experts s’entendent aussi sur le fait qu’un renforcement de l’armée suisse est nécessaire, notamment en raison du matériel vétuste. «Nous sommes de formidables gestionnaires, mais de piètres visionnaires», affirme Patrick Mayer. Selon le major, la Suisse n’aurait vu venir ni la numérisation, ni la modernisation, ni l’accélération des technologies.

Dans le contexte de la guerre russe en Ukraine, la neutralité suisse est remise en question. L’un des Suisses de l’étranger participant à l’émission, Pierre Tafelmacher, considère qu’elle est une hypocrisie, qui permet simplement à la Suisse de commercer avec tout le monde. Pour Nicolas Dépraz, la Suisse, qui est un territoire enclavé et dispose de peu de ressources naturelles, se doit d’être pragmatique et en mesure de négocier avec tout le monde.

S. Ermotti
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Le directeur général d’UBS Sergio Ermotti a gagné 1,6 million de francs par mois depuis qu’il est revenu à la tête de la banque. Celle-ci annonce par ailleurs des résultats 2023 revus à la baisse.

Sergio Ermotti avait été débauché en urgence de la présidence de Swiss Re en avril 2023 pour chapeauter l’intégration de Credit Suisse au numéro un bancaire suisse. Entre salaire fixe et bonifications diverses, il a perçu un total de 14,4 millions de francs.

Le président du Conseil d’administration d’UBS a quant à lui touché 4,7 millions en 2023, soit à peine moins que les 4,8 millions de l’année précédente. Le cénacle dans son ensemble s’est partagé une enveloppe de 12,6 millions, hors frais annexes.

UBS a révisé ses résultats 2023 à la suite d’une réévaluation de l’écart d’acquisition pour Credit Suisse. Le bénéfice net s’inscrit ainsi désormais à 27,8 milliards de dollars, en lieu et place des 29,0 milliards précédemment annoncés.

CF
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Dès 2025, les conseillères et conseillers fédéraux ne recevront plus d’abonnement de ski gratuits. D’autres privilèges sont également sur la sellette.

Lors de sa séance de mercredi, le Conseil fédéral a décidé de renoncer aux abonnements de remontées mécaniques pour ses membres, leurs partenaires, ainsi que le Chancelier de la Confédération. La mesure vaut également pour les mêmes personnes qui ne sont plus en fonction et qui recevaient elles aussi un abonnement gratuit.

Jusqu’à fin 2023, les abonnements annuels des remontées mécaniques suisses étaient gratuitement mis à disposition des conseillères et conseillers fédéraux, ainsi que des autorités cantonales et communales. Par transparence, le gouvernement avait décidé que ce précieux sésame à 4324 francs serait acheté via le budget ordinaire de la Confédération pour 2024, ce qui avait soulevé de vives critiques de tous bords.

Les sept sages et leurs partenaires continueront en revanche de disposer d’un abonnement général première classe des CFF. Il en ira de même pour les anciennes et anciens conseillers fédéraux et leurs moitiés, car ils représentent occasionnellement les membres du Conseil fédéral dans le cadre de la délégation de tâches. L’ordonnance sur l’organisation du Conseil fédéral sera complétée en conséquence.

Carte montrant les Suisses dans le monde
Kai Reusser / swissinfo.ch

Plus de 810’000 personnes dans le monde sont en possession d’un passeport suisse, mais vivent à l’étranger. Si cela est votre cas, nous souhaiterions connaître votre avis concernant notre offre et vous invitons à participer à notre sondage.

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