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Portrait d'un homme

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Triple vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem, Stan Wawrinka est l’un des sportifs suisses les plus connus et respectés. Mais l’image du tennisman vaudois pourrait être passablement écornée à cause d’un jeu en ligne, comme vous pourrez le découvrir dans notre sélection de l’actualité du jour.

Bonne lecture,

Tour en construction
Energy Vault

L’électricité est une énergie fantastique, mais elle présente un inconvénient: son stockage. L’électricité renouvelable produite par des panneaux solaires ou des éoliennes doit généralement être injectée dans le réseau, mais peut difficilement être gardée en réserve pour des besoins futurs. En Chine, une entreprise suisse a mis en œuvre une technologie innovante pour contourner le problème.

Energy Vault a développé un système de batterie gravitaire qui peut stocker de grandes quantités d’énergie. L’entreprise axée sur les systèmes de stockage d’énergie a son siège aux États-Unis, mais a développé et testé son prototype en Suisse. Sa batterie gravitaire intéresse tout particulièrement la Chine.

Une batterie gravitaire prend la forme d’un grand immeuble qui contient des poids énormes. Ceux-ci sont levés vers les étages supérieurs avec de l’énergie électrique lorsque la production est excédentaire. Lorsque l’on fait redescendre ces poids, leur «chute» actionne des turbines qui produisent de l’électricité. C’est en fait le même principe que dans les centrales hydroélectriques avec leur système de pompage-turbinage.

Une première centrale gravitaire est en fonction en Chine, près de Shanghaï. Trois autres sont en construction et six en phase de planification. Mais l’idée de l’énergie gravitaire – qui existe d’ailleurs déjà sous d’autres formes – n’est pas forcément adaptable partout, car elles présentent au moins deux inconvénients. D’une part, le prix relativement élevé de l’énergie nécessaire pour lever les poids. D’autre part, les immeubles qui abritent ces installations peuvent se heurter à des contraintes en matière de protection du paysage.

  • L’article de swissino.ch sur la batterie gravitaire d’Energy Vault
Portrait d'un homme
KEYSTONE

Mauvaise passe et déficit d’image pour Stan Wawrinka. Le tennisman suisse, trois fois vainqueur de tournois du Grand Chelem, doit faire face à de vives critiques. En cause: sa participation active au lancement du jeu virtuel Ballman Project, qui n’a fait que des perdants parmi les joueurs. Mais pas parmi ses promoteurs…

Ballman Projet est un jeu de tennis virtuel. Les joueurs achètent des avatars numériques de joueurs de tennis, ce qui leur permet de participer à des tournois virtuels, eux aussi payants. Au lancement du jeu, en 2021, ces avatars étaient proposés à un prix entre 200 et 600 francs, l’avatar le plus cher représentant justement Stan Wawrinka. Selon une enquête de la radiotélévision suisse (RTS), 2600 personnes auraient investi dans le jeu.

Mais le succès n’a pas été au rendez-vous. Le jeu n’a pas été véritablement développé, malgré les 4 millions de francs levés lors du lancement, et reste peu attractif. Quant aux avatars, leur valeur a drastiquement chuté ; ils ne valent plus aujourd’hui que quelques francs. Quant aux éventuels gains à empocher en fonction des ses résultats lors des tournois virtuels, c’est là aussi resté au niveau du virtuel.

Au moins six joueurs ont porté plainte auprès d’un collectif français de soutien aux victimes d’influenceurs et une plainte collective pourrait suivre. L’enquête de la RTS montre que Stan Wawrinka, qui était l’un des promoteurs du jeu, a reçu l’équivalent de 440’000 dollars en cryptomonnaie. Le tennisman se défend de toute malversation et indique qu’il a simplement été remboursé pour les frais engagés et l’utilisation de son image. Mais cette image, justement, semble écornée par l’affaire.

Olive sur un arbre
KEYSTONE/© KEYSTONE / TI-PRESS / PABLO GIANINAZZI

Des champs d’oliviers dans les vignes suisses: l’image peut sembler complètement incongrue, mais pourrait un jour devenir réalité. En tout cas, des essais sont menés dans le canton du Valais. Cet arbre du pourtour méditerranéen pourrait en effet être une réponse au manque d’eau.

Le Valais est le canton de Suisse où le soleil brille le plus, et aussi celui où le manque d’eau se fait vite sentir. Dans une vigne de la commune de Fully, un viticulteur a décidé de se lancer dans la culture d’oliviers. Quelque 800 arbres seront plantés au milieu des ceps d’ici trois ans. Son but est de diversifier sa production.

Il indique qu’au cours des deux dernières années, il n’y avait plus d’eau dans les conduites pendant deux à trois semaines. Impossible donc d’arroser. Dans de telles conditions, les oliviers pourraient apporter un peu de fraîcheur dans les vignes. Cet arbre a en outre l’avantage d’avoir des besoins en eau très limités.

Facturation médecin
KEYSTONE

À gauche comme à droite de l’échiquier politique, on estime que le système de santé doit être réformé. Les initiatives du Centre et du Parti socialiste, soumises au peuple le 9 juin, ne font toutefois pas l’unanimité. Nous en avons débattu dans notre émission Let’s Talk.

L’initiative du Parti socialiste demande que les primes d’assurance maladie n’excèdent pas 10% du revenu des ménages. «La facture des coûts de la santé doit simplement être répartie différemment, car ce n’est plus supportable pour les ménages», affirme le député socialiste Baptiste Hurni. Cyril Aellen, député du Parti libéral radical (PLR / droite), estime toutefois que le texte engendrera des hausses d’impôts et de la taxe sur la valeur ajoutée.

L’initiative du Centre veut contraindre la Confédération à prendre des mesures dès que les dépenses de santé augmentent de 20% de plus que les salaires en une année. «C’est le plus grand exercice de coquille vide politique de ces 20 dernières années», déplore Baptiste Hurni. «Les mesures concrètes n’apparaissent pas dans le texte, car elles sont connues, mais il revient aux prestataires de soins de les mettre en œuvre», se défend Benjamin Roduit.

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