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Chapeau bas aux artistes de scène

«Dali ou le journal d'un génie», avec Alain Carré. (Alain Carré, photo SP) RTS

A Genève, la 3e Fête du comédien s'ouvre le 2 décembre avec un hommage à Véronique Mermoud.

Cette manifestation, qui se tient au Théâtre du Grütli, parie sur les solos, objet de fierté des acteurs.

Flonflon, soirée de gala et tralala pour ouvrir, ce 2 décembre, la 3e Fête du comédien. Un événement qui se tient au Théâtre du Grütli, à Genève, jusqu’à la fin de ce mois. Comme pour les éditions précédentes, cette fête a son élue, couronnée par un prix.

Et cette année, il s’agit de l’actrice genevoise Véronique Mermoud, connue notamment pour son travail dans le cadre du «Théâtre des Osses», près de Fribourg.

Rendre hommage à ceux qui nous font rire, rêver ou pleurer est un vœu cher à Philippe Lüscher, directeur du Grütli, qui depuis trois saisons persiste et signe la programmation de sa «Fête». Avec un mot d’ordre: le solo, exercice de virtuosité et objet de fierté pour les acteurs.

Le goût des reprises

Parmi les spectacles à l’affiche, on compte une seule création maison. Pour le reste, il s’agit essentiellement de reprises que Lüscher a vivement souhaitées, car elles permettent aux comédiens de se sentir comblés et libérés.

«En temps normal, affirme-t-il, un spectacle ne reste jamais à l’affiche plus de trois semaines. C’est une durée à peine suffisante pour un artiste qui se trouve obligé de quitter la scène au moment où il commence seulement à s’investir».

Pour rompre, donc, la frénésie de la consommation rapide, Lüscher programme surtout des succès. Comme «François d’Assise» (du 4 au 8 décembre), texte de Joseph Delteil que Robert Bouvier interprète sporadiquement depuis huit ans.

«Pourquoi pas? commente le directeur du Grütli. Bouvier est ici en état de grâce. Après tout, Dufilho a joué ‘Le Gardien’ de Pinter pendant vingt ans, à Paris».

Musique et beaux-arts

Autre genre, autre succès: le spectacle musical dont le public du Grütli a l’habitude. Martine Paschoud revient donc avec son «Piano dans les Alpes» (du 13 au 15 décembre) et Margarita Sanchez rechante «La Belle époque» (30 et 31 décembre) accompagné par le musicien Johnny Walter.

Le seul invité étranger de la Fête, c’est le Belge Alain Carré qui, depuis une quinzaine d’années, joue sur les scènes d’Europe son fameux «Dali ou le journal d’un génie» (18 et 19 décembre). Soit une adaptation théâtrale des écrits du peintre espagnol chez qui Lüscher admire «la capacité de détourner le politiquement correct par le langage».

Reste la création maison: «Les portes du ciel» (du 3 au 22 décembre). Sous ce bienheureux intitulé, la compagnie Sümi-de Torrenté a réuni trois nouvelles du cinéaste américain Ethan Coen. Elle en a confié l’interprétation à Jean-Luc Borgeat, Pierre-Isaïe Duc et Philippe Lüscher.

Ce dernier se réjouit de montrer à travers Coen ce qu’il appelle «l’Amérique des besogneux». Entendez des individus sans ambition qui restent passivement enchaînés aux mésaventures de la vie.

swissinfo/Ghania Adamo

«La 3e Fête du comédien». Genève, Théâtre du Grütli; du 3 au 31 décembre. Tel: 022/328 98 78.
«François d’Assise» (du 4 au 8 décembre), de Joseph Delteil par Robert Bouvier.
«Piano dans les Alpes» (du 13 au 15 décembre) par Martine Paschoud,
«La Belle époque» (30 et 31 décembre) par Margarita Sanchez accompagnée de Johnny Walter.
«Dali ou le journal d’un génie» (18 et 19 décembre) par Alain Carré.

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