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Relations Vogel-Sforza: un véritable casse-tête!

Rien ne va plus entre Sforza (à gauche) et Vogel (au centre). Keystone

Entre Johann Vogel et Ciriaco Sforza, ce ne sera jamais le grand amour. Un problème qui n'est pas sans répercussion sur le rendement de l'équipe nationale. Köbi Kuhn le reconnaît officiellement.

Dès sa nomination, Köbi Kuhn s’était donné comme priorité d’insuffler un «esprit de famille» à l’équipe nationale. Une formule qui se voit reléguée aux oubliettes. «On en reparlera quand il sera réellement perceptible», déclare le sélectionneur, amer face à cette absence d’unité.

Köbi Kuhn ne se voile plus la face. Il constate un «problème de mentalités différentes» au sein de l’équipe nationale. Il avoue avoir eu du mal à admettre en son for intérieur les désertions de Henchoz et Chapuisat, vexés de leur statut de remplaçant contre la Yougoslavie. «Il y a de quoi s’étonner que des professionnels plient bagage sur un coup de tête parce qu’ils ne sont pas satisfaits», relevait-il encore voici quelques heures.

Un « problème central »

Et pour la première fois, constat qu’aucun coach national n’avait avoué publiquement, Köbi Kuhn reconnaît qu’il existe effectivement un «différend entre Sforza et Vogel», deux de ses principaux leaders.

Même si Johann Vogel n’a pas effectué le voyage en Russie, le sujet fut omniprésent. «C’est en effet un problème central, j’en ai maintenant la certitude, explique Köbi Kuhn. Ce n’est pas le seul, mais il symbolise les autres. Les relations entre Sforza et Vogel me causent bien des tourments. Je les ai réunis autour d’une table, mais cela n’a pas suffi. Ce qui se ressent sur le terrain.»

Entre deux forts caractères et deux joueurs pas vraiment complémentaires, l’entente n’est pas au beau fixe. Comment faire coexister Johann Vogel et Ciriaco Sforza? «Je vais tenter de résoudre tout cela par le dialogue et par des réflexions plus poussées encore. Avant le prochain rassemblement de l’équipe, souligne Köbi Kuhn. Mais si je n’y parviens pas, je n’aurais pas d’autre choix que de trancher.» Toutes les options seraient alors envisageables, même celle de ne plus recourir aux services de Ciriaco Sforza.

Interrogé, Sforza se dit lassé de la polémique. «Ce sujet est grossi à dessein, ne faisons pas une montagne pour quelques différends, lâche le mercenaire du Bayern Munich. Moi, je n’ai aucun problème avec Vogel. Et s’il en a avec moi, qu’on en parle et qu’on règle tout cela. Je crois que les soucis de l’équipe suisse se situent ailleurs. Notre potentiel existe, il faut savoir comment l’exploiter.» Avec quels joueurs?

Jonathan Hirsch

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