Innovation: la Suisse dans le peloton de tête
La Suisse obtient la 2e place, derrière la Suède, des pays les plus innovateurs, au classement de la Commission européenne. Elle devance les Etats-Unis et le Japon.
Seules ombres au tableau: la pénurie de personnel hautement qualifié et le manque de financement public.
Ce bilan comparatif est issu du «Tableau de bord européen de l’innovation» de la Commission européenne. Tous les pays de l’Union européenne, mais aussi la Suisse, les Etats-Unis et le Japon, ont été évalués selon leur performance d’innovation.
La bonne place de la Suisse résulte surtout de la capacité de ses entreprises «à transformer leurs efforts d’innovation en résultats économiques», explique jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.
L’OFS cite notamment les brevets, les marques ou encore les emplois créés dans le secteur de la haute technologie.
Dans aucun autre pays, les entreprises ne consacrent une si grande part de leur chiffre d’affaires à l’innovation (3,5%). En terme d’efficacité de l’innovation, la Suisse est en tête avec 460 brevets déposés par million d’habitants.
Peu de diplômés en sciences
En revanche, dans le domaine de la formation en sciences exactes et naturelles ou en sciences de l’ingénierie et technologiques, le pays obtient des résultats inférieurs à la moyenne européenne.
Ainsi, seuls 7,7 pour mille de la population ont obtenu un diplôme dans ces branches, contre 12,2 pour mille en Europe.
Ces chiffres mettent en évidence la pénurie de personnel hautement qualifié sur le marché suisse du travail. Grâce à l’immigration, cette faiblesse est en partie compensée, précise l’OFS.
Une aide publique plutôt faible
L’autre point faible de la Suisse est le peu d’aide publique reçue par les entreprises pour financer leurs innovations.
Cette situation pourrait toutefois changer, le gouvernement ayant proposé d’augmenter le budget «formation, recherche et innovation» de cinq milliards de francs.
swissinfo et les agences
Les indicateurs sur lesquels se base le rapport de Bruxelles sont regroupés en cinq catégories: moteurs de l’innovation, création de connaissances, innovation et esprit d’entreprise, application et propriété intellectuelle.
Dans aucun autre pays que la Suisse, les entreprises ne consacrent une si grande part de leur chiffre d’affaires à l’innovation (3,5%).
Par contre, le taux de diplômés en sciences exactes et naturelles ou en sciences de l’ingénierie et technologiques est inférieur à la moyenne européenne. Le marché suisse souffre ainsi d’une pénurie de personnel hautement qualifié.
Ce manque est en partie compensé par l’immigration. Dans les entreprises privées, la part des chercheurs étrangers est de 40%.
Le taux de croissance des indicateurs suisses est en général supérieur à la moyenne européenne.
Les conditions de base sont donc réunies pour permettre au système d’innovation de renforcer son dynamisme et d’assurer à la Suisse une compétitivité à long terme vis-à-vis des autres pays.
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.