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La SGS affiche une excellente santé générale

La SGS est le premier géant de l'économie suisse a annoncer ses résultats 2006. Keystone

En 2006, la Société générale de surveillance (SGS) a vu bondir son bénéfice net de 19,4% à 443 millions de francs et son chiffre d'affaires de 15,5% à 3,8 milliards.

Et le géant de l’inspection et de la certification n’est de loin pas le seul groupe suisse à avoir très bien marché l’an dernier. Pour 2007, les prévisions économiques des banques sont d’ailleurs au beau fixe.

«Les conditions de marché ont été généralement favorables pour les différents pôles d’activité», indique lundi le groupe genevois. A taux de change constants, la croissance organique atteint 10,3% en monnaies locales. Le résultat opérationnel progresse de 24,3% à 624 millions de francs suisses.

Plusieurs secteurs d’activité, comme les tests pour les consommateurs, pétrole, gaz et chimie, certification des systèmes et des services ou services à l’industrie ont permis d’absorber «la diminution attendue» de performance du domaine des services d’assurance commerciale.

Dans cette branche, la baisse de chiffre d’affaires atteint 26,1% à 169 millions de francs, reflétant, selon la SGS, la fin des contrats avec le Nigéria et le Vénézuela sur un an. La marge opérationnelle a pâti des coûts induits dûs au démarrage de nouveaux contrats.

Retard européen

Le secteur des services pour les sciences de la vie a vu ses ventes bondir de 54,3% à 193,4 millions après l’acquisition d’Aster Cephac, en France et de Northview Biosciences aux Etats-Unis.

Reste que la marge du secteur a faibli de 15,2 à 12,7% sur l’exercice. L’entrée en vigueur de la directive européenne sur les essais cliniques a impliqué «des retards qui n’ont pas permis de réaliser le chiffre d’affaires prévu», explique la SGS.

Dans les services agricoles, le groupe a engrangé 317 millions de chiffre d’affaires, en hausse de 7,5%. La multinationale a bénéficié du volume en hausse de la production agricole, et du dynamisme de certaines régions dont l’Europe orientale, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Au beau fixe pour 2007

Pour la SGS, l’exercice 2007 devrait voir se poursuivre la tendance positive observée l’an dernier. Et le groupe genevois n’est pas seul à envisager l’année qui commence avec optimisme.

Selon deux sondages réalisés par les deux plus grandes banques suisses, UBS et Credit Suisse, en effet, après l’excellente cuvée 2006, la plupart des acteurs de l’économie suisse placent 2007 sous des auspices tout à fait favorables.

Du jamais vu depuis les années 70

Certes, l’année en cours devrait voir des résultats record tomber un peu moins fréquemment que la précédente, mais l’économie suisse ne devrait pas pour autant quitter la plus forte période de croissance enregistrée depuis les années 1970.

Le sondage UBS a été réalisé auprès de 4200 entreprises, de tous les secteurs. Généralement, celles-ci prévoient que leurs bénéfices vont mieux résister en 2007 que leurs chiffres d’affaires.

Dans sept branches, les sociétés interrogées nourrissent même, quant au résultat, des attentes plus ambitieuses qu’en 2006. Ceci est particulièrement le cas dans l’horlogerie et dans les garages. Et les assureurs misent sur une progression marquée du volume des primes.

Les gagnants et les perdants

Aux côtés de l’industrie horlogère, les plus optimistes sont la chimie, le secteur pharmaceutique et le secteur financier, qui ont atteint des sommets l’an dernier.

Les prévisions sont par contre nettement moins bonnes concernant la construction, où un recul est attendu. La plupart des entreprises ont recruté pour honorer leurs commandes en 2006, mais pour l’heure, seules les branches des télécoms et du commerce de détail ont réduit leurs effectifs.

Le “manuel des branches 2007”, publié par le Credit Suisse relève également que l’industrie chimique et pharmaceutique affiche les meilleures perspectives. Le secteur des instruments de précision est également bien placé, en particulier pour ce qui concerne l’horlogerie et la technique médicale.

Mais tel n’est pas le cas de l’agriculture et de l’industrie textile. L’hôtellerie et la restauration, le commerce de détail et les transports terrestres sont également sous pression.

swissinfo et les agences

La SGS est la première société mondiale d’inspection, de vérification et de certification des marchandises. Elle emploie quelque 46’000 personnes et dispose d’un réseau de 1000 bureaux et laboratoires dans plus que 130 pays.

Fondée en 1878 à Rouen (France), elle était au départ une entreprise d’inspection du transport de grain. Elle a été enregistrée à Genève en 1919 sous le nom de Société Générale de Surveillance.

Elle est cotée à la Bourse suisse depuis 1985.

En 2006, la SGS a réalisé un bénéfice de 443 millions de francs suisses, en hausse de 19,4% par rapport à 2005.
Son chiffre d’affaire s’est élevé à 3,8 milliards de francs, en hausse de 15,5%.

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