
70 communes préparent leur dimanche sans voiture

Une nouvelle Journée européenne des villes sans voiture est prévue pour dimanche prochain. Elle connaît un succès croissant, en Suisse aussi.
70 communes ont annoncé leur participation. L’Office fédéral de l’énergie leur donne même un coup de pouce.
Partie de France il y a quelques années, l’idée d’une Journée «En ville sans ma voiture» à la date fixe du 22 septembre a gagné toute l’Europe.
A preuve: plus de 1300 villes – dont 70 en Suisse alors qu’elles n’étaient qu’une quinzaine l’an passé – se sont inscrites à sa prochaine édition.
Son objectif saute aux yeux: il s’agit de sensibiliser le public à d’autres formes de mobilité urbaine (la marche notamment) et à leurs avantages non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la santé.
Les années passées, le 22 septembre tombait sur un jour de semaine. Les informations et les animations étaient donc tout normalement orientées vers les questions liées au travail et à la «mobilité des pendulaires».
La mobilité des loisirs
Cette fois, c’est un jour de repos. Mais comme «la mobilité du dimanche n’a rien à voir avec celle de la semaine», nous explique Olivier Norer, du Service d’aménagement urbain de la Ville de Genève, la thématique va se développer autour des loisirs.
Ce qui veut dire, dans une ville comme Genève qui en est déjà à sa quatrième édition, que le périmètre fermé à la circulation automobile va se déplacer des quartiers commerçants vers les quais.
Ce sera aussi l’occasion de valoriser les transports lacustres, moins gourmands en énergie, qui offrent aux Genevois une autre solution au déplacement entre les quartiers qui entourent la Rade.
Les «Mouettes», ces petits bateaux embarquant une vingtaine de personnes, font en effet partie de la communauté tarifaire des transports publics genevois au même titre que les trams et les bus.
Les migrateurs du dimanche
Berne, qui a l’Aar mais pas de lac, a plutôt axé sa «Journée» autour des déplacements urbains vers les loisirs en campagne et appelle à réfléchir aux retombées négatives qu’engendrent ces besoins de mobilité du dimanche.
Cela supposerait entre autres que l’on en calcule le coût réel, qu’on adapte les horaires des transports publics à ces besoins dominicaux et qu’on étende leur offre du centre-ville vers les grandes communes voisines.
Pour la première fois, cette journée «En ville sans ma voiture», a reçu l’appui de l’Office fédéral de l’énergie, suite à une demande de la coordination de cette campagne de sensibilisation soutenue par la Commission européenne.
L’administration fédérale estime que cette journée s’inscrit tout à fait dans le cadre de ses objectifs climatiques et énergétiques.
Les 70 communes suisses inscrites à cette Journée recevront donc affiches et cartes postales ad hoc, mais aussi une petite enveloppe symbolique d’un millier de francs et … un vélo aux couleurs de SuisseEnergie.
swissinfo/Bernard Weissbrodt
Les 3 objectifs de la journée «En ville sans ma voiture» :
-Encourager des comportements de développement durable
-Offrir des moyens de transport alternatifs à la voiture
-Inciter les citoyens à la redécouverte du patrimoine urbain
En 2000, le Suisse a parcouru en moyenne 37,1 km par jour
67,2% de ses déplacements ont été faits en voiture
43,9% de ses déplacements concernaient des loisirs

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