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L’UBS se sépare de Pierre de Weck

Pierre de Weck. Keystone

Pierre de Weck, directeur d'UBS Capital et membre de la direction générale, quitte l'UBS à fin juillet. Motif: l'unité d'affaires spécialisée dans les investissements dans les sociétés non cotées (private equity) ne deviendra pas autonome, comme prévu.

Le départ de Pierre de Weck, 51 ans, intervient «d’un commun accord». Ce dernier quittera la banque «pour se consacrer à d’autres activités», après une longue carrière au sein de l’UBS, écrit mercredi cette dernière dans son communiqué.

UBS Capital, entité rattachée à UBS Warburg, a essuyé une perte de 282 millions de francs au 1er trimestre 2001, contre un bénéfice avant impôts de 56 millions au 4e trimestre 2000.

La branche de private equity de l’UBS table toutefois sur «une meilleure performance» pour l’ensemble de l’année, a indiqué sa porte-parole Monika Dunant.

A la publication de ses résultats trimestriels en mai, l’UBS se montrait toutefois plus optimiste en annonçant un profit pour son unité d’affaires. Elle expliquait alors la dégradation des résultats d’UBS Capital par des amortissements, liés à la détérioration de la qualité des actifs, ainsi que par de mauvaises conditions de désinvestissements.

Avec le départ de Pierre de Weck, une figure éminente de l’UBS s’en va. Pierre de Weck est le fils de l’ex-président du conseil d’administration de l’Union de Banques Suisses, Philippe de Weck. Lui-même a débuté sa carrière à l’ancienne UBS en 1985, avant d’occuper différentes responsabilités au sein de la banque.

Il était le directeur général (CEO) d’UBS Capital depuis 1999. Après son départ, Stephan Haeringer, responsable du groupe d’affaires UBS Suisse, sera le seul membre de l’ex-UBS à conserver un poste à la tête de la grande banque.

Markus Granziol, le patron d’UBS Warburg, doit encore désigner une équipe de management provisoire pour UBS Capital. Cette dernière reste rattachée à UBS Warburg.

Le départ de Pierre de Weck s’inscrit dans le changement de stratégie pour les activités de private equity. En raison des «conditions difficiles prévalant sur le marché», selon le communiqué, les projets d’autonomie d’UBS Capital (spin-off), annoncés en février avec la publication des résultats annuels, sont
pour l’instant enterrés.

En attendant, «UBS n’exclut pas une plus grande autonomie pour une approche future de ses affaires de private equity», selon le communiqué. Mais dans les conditions actuelles, l’UBS accordera la priorité à la maximisation de la valeur du portefeuille existant. La part des nouveaux investissements figurant au bilan de l’UBS sera réduite, en raison de la plus grande volatilité des marchés.

«A l’origine du projet avorté, l’UBS voulait s’ouvrir pour drainer d’autres capitaux que les siens», rappelle Claudia von Turk, analyste chez Pictet & Cie. Or la branche du private equity est devenue nettement moins attrayante vu les conditions très défavorables du marché. Conséquence logique, elle réduit sa voilure.

Si l’UBS ne renonce pas explicitement à ses projets de scission, la porte-parole de l’UBS pour sa part n’a pas voulu se prononcer sur la durée du report. Elle n’a pas non plus indiqué si les conditions du spin-off seraient modifiées.

UBS Capital détient un portefeuille investi dans des sociétés non cotées du monde entier. Au 31 mars, la valeur comptable de ce dernier se montait à 5,7 milliards de francs, somme comprenant des gains nets substantiels non réalisés, précise l’UBS.

Le titre UBS fléchissait sensiblement à la suite de cette annonce. Peu avant midi, l’action nominative s’inscrivait à 235,75 francs, contre 241,5 francs à la clôture mardi et 239 francs à l’ouverture.

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