La Bourse suisse touche le fond de la corbeille
Les bourses européennes ont limité leurs pertes vendredi. Elles avaient auparavant navigué sans repères en cours de séance, entraînées par des marchés américains déboussolés. De toutes les places financières européennes, c'est Zurich qui clôture avec la plus forte baisse, le SMI perdant 5,35%.
«En ce moment, les cours intègrent l’éclatement de la Troisième Guerre mondiale», a lancé Michael O’Sullivan, stratégiste à la banque allemande Commerzbank. Une formule qui revient souvent dans la bouche des opérateurs. «Il y a une ambiance de panique», a indiqué en cours de séance Jean-François Virolles, économiste à Global Equities, pour expliquer les mouvements erratiques des bourses.
Bourse suisse: le plus fort recul
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 2,28 %, après avoir chuté de plus de 7 % en cours de séance. Londres a perdu 2,70 % et Francfort cédait 2 %. Milan a abandonné 4,76 %, Madrid 3,37 %, Bruxelles 3,24 %, Amsterdam 3,39 % et la Bourse suisse 5,35 %, plus fort recul des places observées.
«C’est la moins bonne performance parmi les marchés européens», a aussi noté Bernard Robyr de l’Union bancaire privée. Le SMI, regroupant les 29 valeurs vedettes cotées à Londres dans le système virt-x, a perdu 288,9 points à 5110,2 points, contre 5399,1 jeudi soir. Plusieurs fois dans la journée, il est même descendu sous la barre des 5000 points.
Côté assurances, Swiss Re (à qui l’effondrement des tours du WTC va coûter deux milliards de francs) a perdu 3,36 %, et Zurich Financial services 5,15 %. Pour les valeurs bancaires, Crédit Suisse a perdu 8,57 % et UBS 4,97%. Etonnamment, .Swissair a gagné 2 francs à 47 (+ 4,44 %). «Le titre profite de l’ouverture de crédits au secteur aérien outre-atlantique», a commenté Bernard Robyr.
La récession était déjà là
Outre les annonces de représailles américaines qui pèsent sur les places financières, les marchés doivent encaisser une baisse d’activité brutale après les attentats du 11 septembre dans plusieurs secteurs économiques, faisant craindre une récession mondiale de grande ampleur.
Et depuis deux semaines déjà, les avertissements des sociétés sur leurs résultats pleuvent, dans des marchés déjà fragilisés avant les attentats commis aux Etats-Unis. Ces craintes d’une récession pénalisaient en premier lieu les secteurs dont l’activité est très sensible à la conjoncture économique, comme la publicité, les médias, l’automobile, le luxe ou les compagnies aériennes.
swissinfo avec les agences
Plus
Ce que l’amour des échelles à chat dit des Suisses
Plus
Asile en Suisse: les principaux chiffres en un coup d’œil
Plus
Retraite sans frontière: quand les seniors tournent le dos à la Suisse
Plus
La gestion des biens communs dans le village suisse de Törbel, un cas d’école mondial
Plus
F-35: après la promesse du prix fixe, le spectre d’un nouveau scandale
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.