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La valse des superlatifs

C'était le délire, mardi soir, au Parc Saint-Jacques. Keystone

La presse suisse ne tarit pas d'éloge sur l'exploit du FC Bâle, qui s'est qualifié pour le second tour de la Ligue des Champions.

Nombre de commentateurs soulignent l’effet positif que cet événement aura sur l’ensemble du football helvétique.

Bâle 3, Liverpool 0. A la mi-temps, les 30 000 spectateurs du stade Saint-Jacques se frottent les yeux. Sans complexes, les Rhénans sont parvenus à frapper vite, et très fort.

Pour brillante qu’elle soit, la remontée des Anglais en seconde période ne suffira pas. Ce match nul suffit à propulser Bâle dans le second tour de la Ligue des Champions, là où aucun club suisse n’était jamais parvenu.

Historique

«La folie» pour le Blick, simplement «Fou!» pour Le Matin, ce succès bâlois ravit naturellement les commentateurs. «Il fallait de la folie, de la classe, cette énergie, cette audace, cette farouche envie de se surpasser», écrit le quotidien vaudois.

Et de saluer ces Bâlois qui n’ont pas été paralysés par «cette peur de gagner typiquement suisse.»

«Le match était historique, et le FC Bâle l’a porté aux hauteurs de la légende», renchérit Le Temps, alors que 24 heures parle d’un «match énorme» et que le Bund souligne également ce succès «historique.»

Un succès obtenu malgré tout dans la douleur. Ainsi, 24 heures résume cet «insoutenable suspense» à «une heure de douce euphorie, vingt minutes de doute et enfin, dix bonnes minutes de douleur»

Succès national

«Bâle s’est fait une place dans le carré des grands et s’est clairement situé sur la carte d’Europe du foot. La voie est toute tracée pour l’équipe nationale», écrit La Liberté.

Et le quotidien fribourgeois n’est pas le seul à souligner la dimension nationale de cette qualification. Pour la Tribune de Genève, elle «prouve que le football helvétique peut rivaliser avec les plus grands d’Europe»

Et ceci, souligne le quotidien, au moment où l’équipe nationale est en tête de son groupe qualificatif pour l’Euro 2004, et que la Suisse et l’Autriche marchent main dans la main pour obtenir l’Euro 2008.

Modeste, la Basler Zeitung, qui la veille parlait d’«un match pour l’éternité», se contente cette fois d’un «Simplement sensationnel.»

Le journal bâlois se garde d’attribuer tout le mérite de ce succès au seul club de sa ville et écrit que «le football suisse a atteint la maturité.»

La patte de Gross

De nombreux journaux saluent tout particulièrement l’entraîneur Christian Gross, qui vient de réussir là où il avait échoué avec Grasshopper en 1996.

Ainsi, le Blick félicite Gross pour ce plus gros succès d’un club suisse depuis 25 ans. «En ces temps où nous nous énervons sur nos primes de caisse maladie et le montant de nos rentes, il nous offre de la joie», souligne le tabloïde.

La Neue Zürcher Zeitung, quant à elle, se contente d’une formule sobre, mais non moins explicite: «FCB ganz Gross.»

Respect britannique

Même la presse britannique, pourtant peu encline à glorifier les vainqueurs des clubs anglais, salue sportivement l’exploit suisse.

Ainsi, The Guardian juge que la première mi-temps et les trois buts bâlois ont «réduit la réputation de Liverpool à un petit tas de poussière.»

Et le Times admet que Gérard Houiller, manager de Liverpool, a dû ravaler ses prédictions victorieuses, en voyant son équipe se faire déchirer par une équipe bâloise pleine «d’allure et de créativité».

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