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Hockey: la Suisse tombe avec les honneurs

Mark Streit (à droite) et l'équipe suisse malmenés par la sélection slovaque. Keystone

Comme l’an passé en quart de finale, la Slovaquie s’est avérée un rival hors de portée pour la Suisse.

Aux Mondiaux de Prague, l’équipe de Ralph Krueger termine donc au 8e rang. Mais elle a réalisé ses objectifs.

L’écueil slovaque était décidément trop robuste. Non sans démériter, la Suisse a rendu les armes jeudi soir à Prague en quart de finale des championnats du monde. Verdict: une défaite très honorable (3-1), qui ne laisse que peu de regrets au vu de la supériorité des adversaires.

«Pour réussir l’exploit, il aurait fallu accomplir le match parfait, se montrer particulièrement efficaces en power-play et ne pas commettre la moindre erreur», constatait le sélectionneur Ralph Krueger.

L’ouverture du score précoce par Adrian Wichser (10e minute) avait pourtant idéalement lancé les Helvètes. Qui ont pu une fois encore s’appuyer sur un formidable Martin Gerber dans les buts. Mais la pression était trop forte.

Malgré une excellente résistance, les Suisses ne pouvaient contenir ces stars de NHL, qui ont pour nom Jozef Stumpel, Miroslav Satan, Pavol Demitra, Marian Hossa ou Zdeno Chara. Dès l’égalisation à la mi-match, la tendance se renversait inexorablement.

Détail piquant: aux Mondiaux 2003 de Helsinki, la Suisse s’était inclinée sur ce même score, avec exactement le même détail des périodes (1-0 0-2 0-1), après avoir déjà pris l’avantage. «Mais nous avons connu plus de difficultés que l’an passé», rendait hommage le coach slovaque Frantisek Hossa.

Bien, mais peut faire mieux

En douze mois, le constat est donc resté identique: même pour une bonne équipe helvétique, une armada de vedettes de National Hockey League demeure un défi trop ambitieux.

En retournant au pays avec la 8e place, la Suisse peut se montrer satisfaite de ces championnats du monde. Sans plus. Avec ce sentiment de «bien, mais peut éventuellement mieux faire». Le plus capé des internationaux helvétiques, le Bernois Martin Steinegger, le reconnaissait, «il aurait été souhaitable que la Suisse franchisse un tour de plus, pour réussir un truc particulier et ne pas s’arrêter au stade des quarts de finale.»

La Suisse avait-elle les moyens de mieux faire? Sans doute pas. Elle a rempli son contrat dans la douleur, en écrasant la France, en se défaisant de l’Allemagne dans le choc décisif, en sauvant un point contre l’Autriche, en en galvaudant un autre contre la Lettonie.

Face aux grandes nations (Canada, République tchèque, Slovaquie), elle n’a jamais démérité. Mais jamais paru non plus en mesure de passer l’épaule. Seul Martin Gerber (Anaheim Mighty Ducks) a le format NHL dans les rangs suisses. Et cela se remarque.

Objectif Turin



Prochains objectifs pour la formation à croix blanche: décrocher son billet pour les Jeux Olympiques 2006. Un succès contre la Slovaquie lui aurait permis de se qualifier directement, au détriment de l’Allemagne, en raison du classement international qui fait foi et offre aux huit premiers le billet pour Turin.

Mais la mission de la Suisse (9e) n’apparaît pas trop périlleuse. En février 2005, elle organisera sur sa glace un tournoi qualificatif face au Danemark, au Japon et une troisième formation à déterminer. Des adversaires qui n’évoluent pas vraiment dans le même registre que cette Slovaquie, candidate en force au titre mondial.

swissinfo/Jonathan Hirsch

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