Des perspectives suisses en 10 langues

Journée de la recherche en génétique: les chercheurs sortent des laboratoires

La Suisse a comblé son retard en matière de biotechnologie. Depuis 1996, le nombre de start-up actives dans ce domaine a plus que triplé. Ce constat a été dressé vendredi par les scientifiques, à l’occasion de la Journée de la recherche en génétique.

La Suisse a comblé son retard en matière de biotechnologie. Depuis 1996, le nombre de start-up actives dans ce domaine a plus que triplé. Ce constat a été dressé vendredi par les scientifiques, à l’occasion de la Journée de la recherche en génétique.

En 1995, environ 65 entreprises opéraient principalement dans le secteur des biotechnologies et 112 autres y travaillaient de façon partielle. En 1999, 117 entreprises étaient principalement actives dans ce domaine et 117 autres de façon partielle.

C’est surtout du côté des start-up que la progression a été la plus fulgurante. On en dénombrait 37 en 1999, soit une augmentation de 350 pour cent par rapport à 1995.

Pour le professeur Beda M. Stadler, de l’Institut d’immunologie de l’université de Berne, il y a cinq ans, la Suisse était un «véritable désert» en matière de biotechnologie. Depuis, elle a rattrapé son retard. Mieux: proportionnellement à sa taille, elle se tient dans le peloton de tête au niveau mondial.

Le professeur Stadler explique cette évolution par le fait que la biotechnologie connaît de plus en plus d’implications pratiques. Du coup, conscients des possibilités, bien des chercheurs sont sortis du milieu universitaire pour s’investir dans l’économie.

Les chercheurs helvétiques sont particulièrement forts dans les applications médicales de la biotechnologie, note le professeur Stadler. Ils le sont également dans le domaine des plantes. Mais ce secteur est un peu bouché, vu l’hostilité de l’opinion publique européenne vis-à-vis des manipulations génétiques dans l’agriculture.

L’ambassadeur Luzius Wasescha, chargé de la stratégie et de la coordination avec l’Organisation mondiale du commerce au sein du Secrétariat d’Etat à l’économie, note pour sa part que la Suisse est en avance en ce qui concerne les problèmes éthiques de la biotechnologie. Elle représente donc un partenaire «intéressant» pour l’Union européenne, qui met au point sa propre réglementation.

«Une fois de plus nous avons compris que la Suisse n’est pas une île», ajoute Luzius Wasescha. Et l’ambassadeur d’avertir: la Suisse doit collaborer au niveau international en matière de génétique et ne pas faire cavalier seul.

Les chercheurs veulent quant à eux garder le contact avec le public. Neuf associations, dont le Fonds national de la recherche scientifique, ont donc organisé la 2ème Journée de la recherche en génétique.

Vendredi à Berne, des chercheurs venus de toute la Suisse ont présenté leurs travaux dans le «Village du gène». D’autres expositions et journées portes ouvertes auront encore lieu en mai à Genève, Bâle et Zurich.

Olivier Pauchard

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision