Les adultes conviés à l’école de l’antiracisme
Après le succès de son action dans les écoles, l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) s’intéresse aux adultes.
Elle propose un programme de formation et d’animation pour favoriser la tolérance face aux réfugiés et aux requérants d’asile.
Il faut dire que l’OSAR peut se prévaloir d’une grande expérience. Elle effectue depuis 1998 un travail de sensibilisation et d’information sur les réfugiés et l’asile dans les écoles.
Et d’après une évaluation scientifique réalisée en 2002, présentée à la presse mardi à Berne, ce programme induit un effet d’apprentissage durable.
De très nombreux participants
Plus de 30’000 élèves ont participé jusqu’ici aux programmes de formation de l’OSAR, indique Beat Meiner, secrétaire général de l’organisation.
Grâce notamment à des rencontres directes avec des requérants d’asile, ils ont pu se faire une image plus nuancée des migrants venus des Balkans, d’Afrique ou d’Asie. Avec un impact durable, comme le montre l’évaluation du projet.
Les journées mises en place par l’OSAR favorisent un travail approfondi sur la procédure suisse en matière d’asile, relève pour sa part la pédagogue Miryam Eser, coauteur de l’étude avec la sociologue Monique Eckmann.
En outre, par le biais de contacts interpersonnels, les parents, proches et amis des participants bénéficient indirectement des connaissances et compétences acquises par ceux-ci, ajoute Mme Eser, de l’Institut genevois des études sociales.
Les participants deviennent nettement plus tolérants que d’autres groupes de personnes.
Les Romands plus tolérants
Les jeunes Romands sont plus tolérants et ont moins de préjugés que les Alémaniques, note Miryam Eser.
D’une manière générale, juste après la formation de l’OSAR, les participants affichent une attitude plus indulgente, moins restrictive et plus empathique qu’avant.
Cependant deux mois après, l’effet de sensibilisation diminue. Mais il reste néanmoins reconnaissable.
Sur la base de ces résultats, l’OSAR décide donc d’élargir son offre de cours et de formation à un public adulte.
Les nouveaux modules s’adressent à des personnes actives dans des domaines tels que ceux de la santé, du social ou de l’enseignement. Une phase test organisée en 2002/2003 pour les professions médicales a eu un fort retentissement, souligne l’OSAR.
Quant au programme pour les écoles intitulé «A l’école de la solidarité», il a été rebaptisé «Exil/Asile/Intégration».
swissinfo et les agences
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