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Les cloches de Suisse ont sonné pour la paix au Proche-Orient

La violence et son cortège de morts continuent. Amnesty International a demandé aux différentes communautés chrétiennes du pays de manifester leur solidarité. Keystone

La section suisse d'Amnesty International a invité les chrétiens du pays à manifester leur solidarité avec les victimes du conflit israélo-palestinien. Dans de nombreuses paroisses, les cloches ont retenti samedi en leur mémoire.

C’est en fait le siège d’Amnesty International à Londres qui a suggéré à tous ses adhérents de par le monde de montrer de façon très concrète à quel point les événements récents du Proche-Orient les préoccupent. Cette invitation, assez inhabituelle pour la centrale de l’organisation, a été favorablement reçue par la section suisse.

Celle-ci s’est donc adressée aux différentes communautés chrétiennes du pays – protestantes, catholiques et catholiques chrétiennes – pour leur demander de faire sonner les cloches de leurs temples et églises le 16 décembre à 16 heures dans un mouvement symbolique de solidarité. Symbolique, explique Amnesty International, «parce que les acteurs de ce conflit recourent aussi à des arguments religieux pour se prévaloir d’un droit territorial».

Les réponses ont été nombreuses et positives. Pour ne donner que quelques exemples parmi des dizaines, toutes les paroisses catholiques de Bâle-Ville, toutes les églises réformées de Lucerne ou encore la communauté protestante de la Cathédrale de Lausanne ont décidé de se joindre à ce carillon pour la défense des droits de l’homme.

Les groupes locaux d’Amnesty International (ils sont près d’une centaine en Suisse) se sont engagés eux aussi à organiser des veillées silencieuses aux bougies et rendre ainsi hommage à tous les enfants assassinés depuis la reprise de l’Intifada le 29 septembre.

La section américaine d’Amnesty International a diffusé à cette occasion de grandes affiches sur laquelle on peut voir un soldat protégé par un blindé mettant en joue un enfant portant sac d’écolier. Avec, de chaque côté de l’image, une liste interminable de jeunes victimes. Et un cri: «Stop killing!», ne tuez plus!

Le message se veut très clair: les assassinats doivent cesser, la culture de l’impunité et des meurtres doit prendre fin quels que soient les auteurs des violations des droits humains, la paix et la sécurité ne sont possibles que dans le respect de ces droits.

Amnesty International, qui depuis septembre a déjà envoyé sur place trois missions d’enquête, est convaincue que de nombreuses personnes ont été tuées parce que des soldats israéliens ont fait un usage abusif de la force. Elle dit avoir la preuve que certains «ont été formés à tirer sur les parties supérieures du corps» des gens qui leur font face.

S’agissant de l’acte symbolique proposé samedi aux chrétiens de Suisse, Amnesty International précise qu’il ne s’agit pas de prendre position pour l’une ou l’autre des parties en conflit, mais de «condamner toute violation des droits humains, en mettant l’accent sur le lourd tribut payé par les enfants».

Bernard Weissbrodt

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