Des perspectives suisses en 10 langues

Micheline Calmy-Rey rencontre Mahmoud Abbas

Micheline Calmy-Rey s'est rendue jeudi matin sur l'Esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Keystone

Jeudi, à Ramallah, le successeur de Yasser Arafat a remercié la cheffe de la diplomatie helvétique pour le soutien que la Suisse apporte aux Palestiniens.

Peu avant cette rencontre entre Micheline Clamy-Rey et Mahmoud Abbas, les autorités israéliennes avaient annoncé le retrait militaire de cinq villes de Cisjordanie.

L’entretien entre Micheline Calmy-Rey et Mahmoud Abbas, qui a duré une quarantaine de minutes, a eu lieu jeudi soir à Ramallah, en Cisjordanie.

A cette occasion, le président de l’Autorité palestinienne a remercié la Suisse pour son «soutien répété» aux Palestiniens.

Devant les journalistes, le successeur de Yasser Arafat a précisé qu’il avait parlé de la pratique de la démocratie et «remercié personnellement» Micheline Calmy-Rey pour l’appui de la Suisse dans ce domaine.

Berne avait envoyé une dizaine d’experts lors de l’élection présidentielle palestinienne en janvier.

Mahmoud Abbas a également déclaré qu’il avait évoqué le processus en cours entre Israéliens et Palestiniens lors de sa discussion avec la cheffe de la diplomatie helvétique.

Barrière de séparation

Dans la journée, la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait été reçue par le premier ministre palestinien Ahmed Qoreï dans ses bureaux à Ramallah, non loin de la Mouqataa.

«Nous avons parlé du plan israélien de désengagement de la bande de Gaza», a déclaré Micheline Calmy-Rey lors d’un point de presse à l’issue de l’entretien.

«La Suisse a mis l’accent sur la nécessité que les aspects humains ne soient pas oubliés, a-t-elle expliqué. M. Qoreï a demandé l’arrêt de la construction de la barrière de séparation et de la construction de maisons dans les colonies juives».

Lors de son trajet entre Jérusalem – où elle était arrivée mercredi soir – et Ramallah, Micheline Calmy-Rey a vu la ‘barrière de séparation’ et a pu se rendre compte «de ses implications sur la vie quotidienne des populations palestiniennes».

Initiative de Genève

La conseillère fédérale a rappelé que «la préoccupation de la Suisse va au droit des populations civiles et à l’application du droit humanitaire». La Confédération soutient l’Initiative de Genève pour le Proche-Orient «et continuera à le faire», a-t-elle ajouté.

Plus tôt dans la matinée, la ministre des affaires étrangères s’était rendue seule sur l’Esplanade des Mosquées, à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam. Elle a ensuite pris la route pour Ramallah pour se rendre sur la tombe de l’ancien président palestinien Yasser Arafat.

Soutien et coopération

Micheline Calmy-Rey a également rencontré le ministre palestinien de la planification Ghassan Khatib. Ensemble, ils ont examiné les projets de coopération palestino-suisses.

Toujours à Ramallah, la conseillère fédérale a encore visité jeudi après-midi un Centre de formation pour des ex-prisonniers palestiniens. Berne a versé deux millions de francs pour cet établissement.

Durant son séjour officiel de trois jours dans les territoires palestiniens, Micheline Calmy-Rey doit aussi visiter des projets de la Direction du développement et de la coopération (DDC) ainsi que la mission d’observation internationale à Hébron. Elle se rendra ensuite durant trois jours en Israël.

Espoirs de paix

La visite de la cheffe de la diplomatie helvétique survient alors que les espoirs de paix semblent relancés au Proche-Orient à la suite de l’élection de Mahmoud Abbas à la tête de l’Autorité palestinienne.

Jeudi, les autorités israéliennes ont d’ailleurs approuvé le retrait militaire de cinq villes de Cisjordanie. Elles ont également validé un plan de libération de quelque 900 détenus palestiniens, ont indiqué des sources ministérielles.

Ces mesures font partie d’un ensemble de décisions visant «à restaurer la confiance» avec la nouvelle direction palestinienne. Selon les mêmes sources, ces décisions seront dévoilées mardi à Charm el-Cheikh.

L’annonce mercredi de la tenue d’un sommet à Charm el-Cheikh avait suscité beaucoup d’espoirs de part et d’autre. La rencontre entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas, organisée sous l’égide de l’Egypte, sera la première de cette importance depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000.

swissinfo et les agences

1988: Le Conseil national palestinien proclame l’Etat de Palestine et reconnaît le principe de deux Etats juif et arabe.
1993: Yasser Arafat et Yitzhak Rabin signent l’accord d’Oslo.
2000: Les négociations entre Yasser Arafat et Ehud Barak à Camp David échouent. Début de la seconde Intifada.
2003: Signature de l’Initiative de Genève.

– L’Initiative de Genève a été lancée en octobre 2003.

– Elle propose des solutions au conflit au Proche-Orient.

– Le texte résulte du dialogue entre des personnalités de la société civile israélienne et palestinienne.

– Dans l’intervalle, 23 Etats ont rejoint le «Geneva Initiative Network».

– Le budget de l’Initiative de Genève se monte à 9,1 millions de francs.

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision