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Novartis fait du troc en Corée du Sud

Le groupe suisse marchande ouvertement. Il se dit prêt à ouvrir un centre de recherches sur les biotechnologies en Corée du Sud.

Pour autant que le gouvernement accepte de vendre son remède miracle Glivec au prix demandé par Novartis.

Dans les biotechnologies, la Corée du Sud compte d’excellents scientifiques, diplômés des meilleures universités américaines. Raison pour laquelle Novartis est disposé à ouvrir pour eux un centre de recherches.

Il pose cependant une condition de taille: les autorités sud-coréennes doivent accepter de vendre son «médicament miracle» contre la leucémie au même prix que dans les plus grands pays industrialisés.

Message à peine voilé

C’est le message à peine voilé adressé par deux hauts responsables du groupe suisse Alexandre Jetzer, un membre de sa direction, et Paul Herling, le chef de la recherche, au gouvernement sud-coréen.

Ils se sont rendus la semaine en Corée du Sud pour participer à Bio Expo 2002, une exposition centrée sur les biotechnologies.

Ils ont saisi cette occasion pour tenter de résoudre leur contentieux au sujet du prix de remboursement du Glivec avec les autorités sud-coréennes.

«La Corée du Sud a des scientifiques talentueux qui rentrent des Etats-Unis pour créer des sociétés de biotechnologies», reconnaît Paul Herling.

Mais avant de songer à ouvrir un institut de recherche, «encore faut-il que notre filiale sud-coréenne dispose d’une marge d’autofinancement suffisante», ajoute Alexandre Jetzer.

Progrès considérables

Car Novartis a pour politique de pratiquer l’autofinancement de sa recherche dans les pays où il ouvre des laboratoires.

Des progrès ont été accomplis dans les interminables négociations entre les deux parties. La différence entre le prix demandé par le groupe suisse et celui offert par le ministère coréen de la Santé se serait considérablement réduite.

Surtout depuis que la Corée du Sud a décidé de faire des biotechnologies l’une de ses priorités industrielles et scientifiques.

«La santé n’est pas un coût mais un investissement dans l’avenir d’un pays au même titre que l’éducation», a fait observer Alexandre Jetzer par l’intermédiaire de la presse coréenne.

Encore un petit effort: un juste prix pour le Glivec contre l’ouverture d’un centre de recherches par Novartis et la Corée du Sud pourra mieux poursuivre son ambition dans les biotechnologies.

swissinfo/Georges Baumgartner

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